| DIARRHÉE, subst. fém. Trouble caractérisé par une évacuation des selles anormales par leur consistance liquide et leur trop grande fréquence. Avoir la diarrhée. Synon. chiasse (vulg.), courante (pop.), foire (pop.); anton. constipation :La bonne s'étant plainte d'une diarrhée affreuse qui l'avait épuisée toute la nuit, Madame s'écria : − Pardi! vous aurez encore trop mangé! Vous ne songez qu'à vous emplir.
Zola, Pot-Bouille,1882, p. 372. SYNT. Diarrhée blanche, coloniale, cholérique, dysentérique, épidémique, infantile, jaune, verte. PARAD. Colique, dysenterie, entérite. − P. compar. [En parlant d'un écoulement abondant] Le vin, que la main n'arrêtait plus, s'échappa comme une brusque diarrhée, s'épandit sur la nappe, fit des cascatelles sur les serviettes, les pantalons, le sol (Romains, Copains,1913, p. 10). − P. métaph., péj. Ils infectaient toutes choses de leur diarrhée morale et intellectuelle (Larbaud, Barnabooth,1913, p. 307). Rem. On rencontre ds la docum. diarrhéeux, euse, adj. Qui a la diarrhée, se souille. Chez Flaubert, (...) on cause des actrices dérangées de ventre, merdeuses, foireuses, diarrhéeuses, les femmes qui « perdent leurs légumes », selon son mot (Goncourt, Journal, 1863, p. 1237). Prononc. et Orth. : [djaʀe]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1372 diarrie (Corbichon, Propriét. des choses, VII, 50, éd. 1522 ds 1568 diarrhée (Paré,
Œuvres, livre 24e, éd. Malgaigne, t. 3, p. 450)). Empr. au b. lat.diarrhœa « flux du ventre » (gr. δ
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α). Fréq. abs. littér. : 40. |