| DIAGNOSTIC, subst. masc. A.− MÉD., usuel. Art d'identifier une maladie d'après ses signes, ses symptômes. Diagnostic alarmant, précoce, sûr; émettre, rendre, réserver son diagnostic; erreur de diagnostic. Le nouvel examen du mucus nasal avait confirmé le diagnostic (Montherl., Lépreuses,1939, p. 1467).Je n'ai même pas besoin de l'examiner pour formuler mon diagnostic. Il travaille trop, voilà tout (Camus, Cas intéress.,1955, p. 619). B.− P. anal. Conclusion, généralement prospective, faisant suite à l'examen analytique d'une situation souvent jugée critique ou complexe. (Quasi-)synon. jugement.J'ai pu porter sur mon cas un jugement objectif, lucide, un diagnostic de médecin (Martin du G., Thib., Épil., 1940, p. 910): Nous aurions besoin non de polémistes, mais de têtes froides, capables d'établir un diagnostic, grâce à une analyse politique objective...
Mauriac, Bloc-notes,1958, p. 260. − En partic. ♦ ÉCON. Rapport sur les secteurs clés d'une entreprise permettant d'apprécier ses points forts et faibles, d'évaluer ses perspectives, de faire des plans d'adaptation à long terme. Diagnostic d'entreprise. Des économistes, mal inspirés par un souci de réalisme myope, se sont trompés dans leurs diagnostics (Perroux, Écon. XXes.,1964, p. 370). ♦ PSYCHOL. Synthèse établissant les caractéristiques psychologiques d'un individu (en vue d'un traitement, d'une orientation). Le diagnostic est rapide quand les cas sont bien accentués (Mounier, Traité caract.,1946, p. 28). C.− P. méton., vx. Symptôme, signe. 1. MÉD. Le novice [médecin] (...) s'informe des plus légers diagnostics (Balzac, Ptes mis.,1846, p. 193). 2. Au fig. Georges se montrait à cette heure matinale en habit au lieu d'être en redingote, diagnostic d'une réelle misère (Balzac, Début vie.,1842, p. 480).Un des diagnostics particuliers de toute passion française, de toute science, de tout art français est de fuir l'excessif, l'absolu et le profond (Baudel., Curios. esthét.,1867, p. 177). Prononc. et Orth. : [djagnɔstik]. Cf. diagnose. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1. 1732 méd. (Ph. Hecquet, Le Brigandage de la Médecine, Utrecht, I, 26 ds R. Ling. rom. t. 35, p. 219); 2. 1899 au fig. diagnostic intellectuel et moral (Vogüé, Mort, p. 193). Issu de diagnostique*. Fréq. abs. littér. : 240. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 79, b) 166; xxes. : a) 254, b) 710. DÉR. Diagnosticien, subst. masc.[Précédé d'un adj. qualificatif] Médecin, en tant qu'il fait un diagnostic. [Le docteur] Louvet, metteur en scène aussi habile qu'il était bon diagnosticien (Bourget, Crime,1886, p. 143).− [djagnɔstisjε
̃]. Cf. diagnose. − 1reattest. 1886 id.; de diagnostic, suff. -ien*. BBG. − Arveiller (R.). R. Ling. rom. 1971, t. 35, no137/138, p. 219. − Rog. 1965, p. 110. |