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DIACRE, subst. masc.
RELIG. CHRÉT.
A.− CATHOLICISME et ORTHODOXIE
1. HIST. Chrétien qui, dans l'Église primitive, était ordonné pour le service des indigents, pour l'administration matérielle d'une communauté. Ministère des diacres; évêques et diacres; diacres et archidiacre. Saint Étienne fut l'un des sept premiers diacres (Ac.1878-1932) :
1. Les diacres furent les meilleurs prédicateurs du christianisme (...) Comme organisateurs, comme économes, comme administrateurs, ils eurent un rôle bien plus important encore. Renan, Hist. des orig. du Christianisme,Les Apôtres, 1866, p. 120.
2. ADMIN. ECCL., vieilli. Cardinal-diacre. ,,Chacun des cardinaux qui est chargé, à Rome, d'une des chapelles anciennement appelées diaconies`` (Ac. 1932). Le cardinal Guillaume, diacre de Sainte-Marie in Cosmedin, arriva au camp du roi avec les pleins pouvoirs du Saint-Père (Mérimée, Don Pèdre Ier,1848, p. 188).
3. Usuel
a) Clerc qui a reçu l'ordre du diaconat à titre transitoire (avant la prêtrise). Être ordonné diacre. Dans les séminaires lorrains, on avait coutume de raconter aux jeunes diacres l'histoire d'un prêtre, magnifiquement doué d'éloquence et d'intelligence (Barrès, Colline insp.,1913, p. 306).Révérendissime Père, notre mère la Sainte Église vous demande d'élever ce sous-diacre à la charge de diacre (Billy, Introïbo,1939, p. 138):
2. Se tenant entre le sanctuaire et la nef, le diacre, ange-messager, annonce ce qui se prépare et dirige l'action commune, il entonne le dialogue liturgique, guide les prières de l'assemblée et règle les attitudes de tous et de chacun... P. Evdokimov, L'Orthodoxie,Neuchâtel, Delachaux et Niestlé, 1965, p. 242.
P. ext., vieilli, LITURG. Clerc (ordonné prêtre, diacre ou sous-diacre) qui assiste le plus directement le célébrant au cours de la messe solennelle et chante l'Évangile. Faire diacre; les diacres et les chantres; la damaltique du diacre. Ce baiser sacré qu'à la messe le diacre vient recueillir avec révérence sur les lèvres de l'officiant (Claudel, Poète regarde Croix,1938, p. 34).
b) [P. réf. à l'Église primitive] Laïque qui exerce le diaconat à titre de fonction permanente. Nous entendons parler d'ordination de diacres. Ce sont des laïcs − et qui le restent − destinés au service des pauvres et qui secondent le clergé dans leurs fonctions sociales, liturgiques au besoin (É. Wehrlin dsVie Lang.,1972, no241, p. 226).
B.− PROTESTANTISME. Laïque assurant bénévolement des fonctions dans le culte, l'administration ou les œuvres de charité.
Rem. Attesté ds Littré, Ac. 1878-1932, Lar. 19eSuppl. 1878, Guérin 1892, Lar. 20e-Lar. Lang. fr., Rob, Quillet 1965, Dub. 1967.
Prononc. et Orth. : [dja:kʀ ̥]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1170 relig. diacne Anc. Testament « serviteur dans le Temple, les synagogues juives » (Rois, éd. E. Curtius, III, V, 12, p. 121); 2. spéc. dans la hiérarchie catholique 1174-76 (G. de Pont-Ste-Maxence, St-Thomas, éd. E. Walberg, 1121), graphie attestée jusqu'à la fin du xives. ds Gdf. Compl. : diacene; 1216 deiacre (Anger, Trad. Vie St Grégoire, 695 ds T.-L. : deiacre chardenal); 3. 1561 diacre « celui qui dans l'Église primitive a la charge de distribuer les aumônes » (Calvin, Instit., 852 ds Littré); sens répertorié par Trév. 1704-1771 et repris par la plupart des dict. dep. Ac. 1878; 4. 1877 (Littré Suppl. : Diacre. Dans l'église protestante, laïque remplissant certaines fonctions, d'ordinaire non rétribuées, se rattachant au culte et surtout au soin des indigents). Empr. au b. lat.diaconus de même sens, gr. δ ι α ́ κ ο ν ο ς « serviteur » et « personne ayant une fonction religieuse » (v. Naz, s.v.). Fréq. abs. littér. : 158. Bbg. Wehrlin (É). Le Nouv. lang. de l'Église. Vie Lang. 1972, p. 226.