| DIACHYLON, subst. masc. PHARM. Emplâtre agglutinatif et résolutif, à base d'oxyde de plomb et de résines diverses, utilisé notamment pour la confection des sparadraps. Les cataplasmes faits avec l'ail, les oignons, le vieux levain, les racines un peu stimulantes, (...) l'onguent brun, le diachylon (Geoffroy, Méd. prat.,1800, p. 254).− Bandelette, toile de diachylon et absol. diachylon. Support enduit de diachylon. On recouvre ensuite la piqûre d'un petit verre de montre maintenu par un morceau de diachylon fenêtré (Demanche dsNouv. Traité Méd.,fasc. 5, 1, 1924, p. 16). ♦ P. métaph. Le temps est le diachylon de la douleur (Richepin, MmeAndré,1879, p. 2). Rem. On rencontre également ds la docum. la graph. diachylum, subst. masc. Du diachylum et des bandes traînaient sur la cheminée (Flaub., Bouvard, t. 1, 1880, p. 60). Prononc. et Orth. : [djakilɔ
̃] d'apr. Lar. Lang. fr., mais [djaʃi-] d'apr. le reste des dict. dont Pt Rob., Barbeau-Rodhe 1930. Ds Mart. Comment prononce 1913, pp. 224 et 225 on note la tendance à prononcer [ki] pour -chi- dans de nombreux mots savants : trichinose, mais non dans le cas de y gr. -chy-. Admis ds Ac. 1762 et 1798, s.v. diachilon; ds Ac. 1835-1932 sous les 2 formes modernes. Étymol. et Hist. 1314 emplastre dyaquilon (H. de Mondeville, Chirurgie, éd. A. Bos, 1397); 1835 dyachylum (Ac. d'apr. DG). Empr. au lat. médiév.diakilon, diaquilon (xiiies. ds Latham) lui-même empr. au gr. δ
ι
α
̀
κ
υ
λ
ω
̃
ν « avec, au moyen de sucs de plantes ». La forme diachylum est de formation savante, p. anal. avec les mots où le suff. -um lat. est la transcription du suff. -ο
ν grec. Fréq. abs. littér. : 1. |