| DIABOLO1, subst. masc. A.− JEUX. Bobine formée de deux troncs de cône opposés par le sommet que l'on fait tourner rapidement sur une cordelette tendue entre deux baguettes pour la lancer en l'air et la rattraper. Faire une partie de diabolo. Ceux qui ont fait tourner un diabolo, jeu oublié, savent ce que c'est qu'une tentative ridicule et sans aucune espérance (Alain, Propos,1929, p. 876): Nous fûmes rejoints (...) par Albertine qui se promenait en manœuvrant son diabolo comme une religieuse son chapelet. Grâce à ce jeu elle pouvait rester des heures seule sans s'ennuyer.
Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs,1918, p. 929. Rem. Le diabolo est une autre forme d'un jeu plus ancien appelé diable (cf. diable II C 1 a). B.− [P. anal. de forme] PÊCHE. Rouleau de bois fixé sur les ralingues et les bourrelets des chaluts, de façon à en éviter l'usure. Dans le cas où les fonds sont durs, les bourrelets sont équipés de « diabolos » qui évitent une usure trop rapide du filet (Boyer, Pêches mar.,1967, p. 55). Prononc. : [djabɔlo]. Seul Warn. 1968 transcrit [ɑ] post.; cf. diable. Étymol. et Hist. A. 1906 un jeu à la mode le diabolo (L'Illustration, 29 sept. ds Quem. Fichier) et « balle utilisée dans ce jeu » (ibid.). B. Av. 1920 « boisson » (Carabelli, [Lang. pop.]). A réfection de l'ancien (jeu du) diable* du lat. diabolus; suff. -o* peut-être sous l'infl. de l'ital. diavolo « diable ». B s'explique prob. par la couleur du diabolo menthe. Fréq. abs. littér. : 9. |