Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
DIABLOTIN, subst. masc.
A.− Petit diable; diable de petite taille. Le diable, si laid comme personne unique, devient joli, lorsqu'il se détaille en lutins, diablotins, farfadets (Michelet, Journal,1835, p. 175):
1. Ces diablotins qui tourmentaient le pauvre saint [Antoine] avec d'atroces grimaces, cette bouche de l'enfer qui s'ouvrait pour engloutir la vertu à la moindre défaillance, étaient un symbole fidèle de ses croyances religieuses [de Madeleine]. Zola, Madeleine Férat,1868, p. 135.
P. méton. Représentation d'un petit diable. Une large bordure rouge et noire, laquelle était ornée de petits diablotins obscènes (Gide, Faux-monn.,1925, p. 1237).
Spéc. Figuration d'un petit diable, montée sur un ressort, qui surgit d'une boîte lorsqu'on en libère le couvercle (cf. diable1II C 1 a).Il se leva d'un jet, comme les diablotins à ressort quand on ouvre la boîte où ils sont comprimés (Sandeau, Sacs,1851, p. 18).
B.− [Désigne une pers.; avec l'idée d'agitation, de vacarme; cf. diable1II A 2; souvent sans connotation péj.] Une dame âgée, (...) s'efforçait de maintenir entre ses genoux un diablotin à boucles brunes (Martin du G., Thib.,Consult., 1928, p. 1104).Des petits diablotins courent tout le long des rangées pour rafraîchir les travailleurs avec des éventails (Claudel, Chr. Colomb,1929, p. 1164).
Diablotin de + subst.Malgré les interruptions de ce diablotin de P. fort mal à mon aise à cause de la présence du capitaine B. (Green, Journal,1942, p. 279).
C.− [Désigne une chose qui a un caractère piquant, vif ou surprenant]
1. CONFIS., vieilli. Bonbon de chocolat enveloppé dans une papillote, avec un pétard ou une devise. Une livre de diablotins; manger des diablotins (Ac. 1835, 1878). La distraction agréable des pastilles et diablotins, avec ou sans devises (Brillat-Sav., Physiol. goût,1825, p. 120):
2. ... vous me donnâtes une devise que vous aviez trouvée dans un diablotin, en disant : « Tenez, mon petit Victor, voilà une devise qui est bien vraie. » Moi je la lus aussitôt, et il y avait dessus : Ah! que mon destin serait doux Si jamais vous étiez mon époux! Leclercq, Proverbes dramatiques,Madame Sorbet, 1835, p. 134.
2. CUIS. Entremets à base de crème aux œufs, servi sous la forme de petits beignets ronds ou carrés. Vous roulez les diablotins dans du sucre en poudre, et les servez promptement sur des assiettes d'argent bien chaudes (Gdes heures cuis. fr., Carême, 1833, p. 152).
3. Vx. Pastille réputée aphrodisiaque. Il [l'ambre] entre dans les diablotins stimulants (Dorvault, Officine,1844, p. 148).
Rem. On rencontre ds la docum. un emploi en mar. (,,peu vivant`` selon Soé-Dup. 1906) désignant une voile de forme trapézoïdale. [Parmi les voiles latines, on distingue :] Sur l'avant du mât d'artimon : (...), le diablotin, la voile d'étai, de cacatois, de perruche (Galopin, Lang. mar., 1925, p. 65).
Prononc. et Orth. : [djɑblɔtε ̃] ou [dja-], fém. [-tin]; cf. diable. Admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Av. 1544 (Bonaventure des Périers, Joyeux devis, XIII, L. Lacour ds Gdf. Compl.); 1751 pâtisserie (Maître d'hôtel fr., II, 2 (1822) ds Quem. Fichier). Dér. du m. fr. diablot « petit diable » [1350 dyavlos (Gilles Le Muisit, Poésies, II, 209 ds T.-L.; dér. de diable*, suff. -ot*)]; suff. -in*. Fréq. abs. littér. : 26. Bbg. Arickx (I.). Les Orthoépistes sur la sellette. Trav. Ling. Gand. 1972, no3, p. 125. − La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 232. − Lew. 1960, p. 331. − Quem. 2es. t. 4 1972.