| DEVANCEMENT, subst. masc. Action de devancer; résultat de cette action : Seuls quelques rares esprits, quelques esprits hardis, ou joueurs, ou désespérés, peuvent dès maintenant accorder à l'avenir le crédit d'une telle anticipation, et accepter, par un devancement d'hypothèses presqu'insensé, l'hypothèse de ne plus constituer, soit en vivant, soit en mourant, des valeurs absolues, des entéléchies.
Bloch, Destin du Siècle,1931, p. 302. − En partic. Devancement d'appel. Possibilité d'accomplir son temps de service militaire en s'engageant volontairement avant l'âge fixé pour l'appel de sa classe de conscription. Contracter l'engagement spécial dit de devancement d'appel (J.O., Loi rel., recrut. armée, 1928, p. 3816).Un engagé par devancement d'appel (LubranoLavadera, Législ. et admin. milit.,1954, p. 57). Prononc. et Orth. : [d(ə)vɑ
̃smɑ
̃]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. Fin xiies. au fig. davancement « action de venir au devant de » (Sermons St Grégoire sur Ezéchiel, 107, 4 ds T.-L.); 1554 devancement « progrès » (Le Caron, La Claire, 65 ds Hug.), emplois isolés; 2. xives. [ms.] au propre « action de devancer » (Fabl. d'Ov., ms. Arsenal 5069, fo66eds Gdf.), attest. isolée; de nouv. 1556 (Noguier, Hist. Tolos., p. 98, ibid.) − 1771, Trév. : n'est pas d'usage; 3. av. 1870 arm. devancement de mise en activité (Maréchal Randon ds Lar. 19e); 1876 devancement d'appel (Le Temps, 27 juin ds Littré Suppl.). Dér. du rad. de devancer*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér. : 6. Bbg. Quem. 2es. t. 2 1971. |