| DESSINER, verbe trans. I.− [Le suj. désigne gén. un animé] A.− [Le procès résulte d'une action de la main] 1. Emploi abs. a) Tracer sur un support des figures ou l'image d'un objet, au moyen d'une matière ou d'un instrument approprié. Enseigner à, savoir dessiner. Synon. didact. délinéer.Si le métaphysicien ne dessinait pas, penserait-il? (Bachelard, Poét. espace,1957, p. 191). b) Domaine de la techn. artistique.Représenter les contours, le modèle d'un objet, indépendamment de sa couleur. Quand vous dessinez, ne vous préoccupez jamais de contour, mais du relief (Rodin, Art,1911, p. X). − [Avec un adv. ou compl. prép. qui spécifie la qualité du procès] Dessiner adroitement, élégamment, lourdement, vigoureusement, avec sûreté. Personne, pas même Michel-Ange, (...) n'a dessiné d'un style plus grand et plus fier [que Corrège] (Gautier, Guide Louvre,1872, p. 36).Il dessine à ravir. Il a étudié pour devenir architecte (Green, Journal,1942, p. 275). − [Avec un compl. prép. qui explicite la matière, l'instrument, la manière, le support du dessin ou la technique, la méthode, le modèle dont s'inspire le dessinateur] Dessiner à la craie, à l'encre, au fusain; dessiner à main levée, de mémoire, d'après nature : 1. M. Guichard l'a fait dessiner [Bracquemond], d'après la bosse, mais le voyant surtout dessiner à la plume, l'a engagé à graver à l'eau-forte et lui a donné un Âne de Boissieu pour le copier.
Goncourt, Journal,1879, p. 48. c) Exercer son activité, par goût ou par profession, dans l'art du dessin et de la composition. Remi, qui se consolait de ne plus revoir son précepteur, alla dessiner dans l'atelier de Labanne (France, Le Chat maigre,1879, p. 235). 2. [L'obj. désigne un animé ou un inanimé] a) [Le procès implique gén. l'imitation d'un modèle] Reproduire une figure, un motif quelconque, de manière à en donner une représentation ressemblante; représenter (dans le cas de l'art abstrait) par un dessin, une idée ou une sensation. − Domaine artistique ou techn.Dessiner des caricatures, un nu, un profil. De mauvaises académies dessinées par M. Pajou (Stendhal, H. Brulard,t. 2, 1836, p. 256).Un éventail (...) où était dessiné un matador (Mauriac, Nœud,1932, p. 45);v. aussi circonférence A 2 : 2. ... je dis au petit bonhomme (avec un peu de mauvaise humeur) que je ne savais pas dessiner
. Il me répondit :
− Ça ne fait rien. Dessine-moi un mouton.
Comme je n'avais jamais dessiné un mouton je refis, pour lui, l'un des deux seuls dessins dont j'étais capable. Celui du boa fermé.
Saint-Exupéry, Le Petit Prince,1943, p. 414. − Autres domaines.Il (...) dessina trois carrés dans le jardin : un pour les fleurs, un autre pour les légumes et le troisième pour les arbres fruitiers (France, Génie lat.,1909, p. 233).Il voulut raconter sa vie à ces messieurs. De son parapluie, il la dessinait en dents de scie sur le sable (Pourrat, Gaspard,1930, p. 217). b) [Le procès implique la création, l'élaboration d'un modèle ou de ce qu'il préfigure] − Fixer les grandes lignes d'un ensemble ou de tel élément d'un ensemble, avant de réaliser celui-ci d'après les indications du dessin. ♦ [L'obj. désigne le modèle de la chose ou de l'action à réaliser] Dessiner une maquette, une épure. Juin, pour chaque opération, dessinait d'avance d'un trait ferme le plan de la manœuvre (De Gaulle, Mém. guerre,1956, p. 265). ♦ [L'obj. désigne l'ensemble ou l'élément de l'ensemble préfiguré par le modèle, le plan] Dessiner un mobilier, un parc. C'est lui qui dessinait les costumes historiques pour les cavalcades (France, Orme,1897, p. 126).On dessine de belles allées, on plante quelques arbres bien espacés qui permettent à la vue d'aller un peu au loin (Green, Journal,1940, p. 16). − P. ext. Concevoir un modèle : 3. L'esprit qui a dessiné autour de l'Arc-de-Triomphe cette belle étoile d'avenues est bien le même qui a conçu l'Université, la Légion d'Honneur et le Conseil d'État.
Maurois, Dialogues sur le commandement,1924, p. 130. B.− Au fig. Imiter ou créer par des moyens non graphiques une image, une figure sensible à l'œil ou à l'oreille ou concevable par l'esprit. 1. Domaine artistique et littér. a) DANSE. Construire gestuellement, suivant les contours rythmiques et mélodiques de la musique, les attitudes et les figures de la danse. [La danseuse] achevait de dessiner une pose, les bras tendus en avant (Gautier, Italia,1852, p. 10).La danseuse dessina le contour de la mélodie (Levinson, Visages danse,1933, p. 101). b) MUS. Construire au moyen des sons et rendre à l'aide d'instruments appropriés la ligne mélodique et rythmique d'un air ou d'une forme musicale. La contrebasse peut être appelée à dessiner au-dessous des violoncelles (...) un contrepoint mélodique (Gevaert, Instrument.,1885, p. 71): 4. Lorsque l'élève aura ainsi rassemblé tous les éléments dont il pourra disposer pour les développements de la fugue, il en choisira quelques-uns qu'il combinera et à l'aide desquels il dessinera la ligne ou conduite mélodique de chaque divertissement.
A. Gédalge,Traité de la fugue,ant. à 1938,p. 117. − P. métaph. Cécile est là [au clavecin], derrière la petite fille, et dessine dans le silence une dentelle délicate avec ses doigts magiciens (Duhamel, Terre promise,1934, p. 179). c) LITTÉRATURE − Esquisser les grandes lignes d'une œuvre. Dessiner une intrigue, un roman. Vous me le dessiniez à l'avance, le scénario du drame auquel nous avons été mêlés (Bourget, Cosmopolis,1893, p. 480). − Tracer les traits physiques ou moraux d'un personnage. Dessiner un caractère, un personnage. Je m'attacherai avant tout à montrer l'homme [Sieyès] et à bien dessiner cette forme d'esprit (Sainte-Beuve, Caus. lundi,t. 5, 1851-62, p. 190).Le Sainte-Beuve des « Pensées de Joseph Delorme » prévoyait et dessinait (...) le Sainte-Beuve des « Lundis » (Thibaudet, Hist. litt. fr.,1936, p. 286). − Construire, structurer une forme littéraire. [Dans Adolphe] l'analyse très-déliée (...) est courante et continue. Les scènes proprement dites y sont peu dessinées (Sainte-Beuve, Caus. lundi,t. 14, 1851-62, p. 170). − Cerner, définir les contours d'une notion, d'une idée. Il semble que Proust, en dessinant ainsi les contours du mot [« réaliser »], ait eu souci de préparer un exemple pour un Littré futur (Gide, Journal,1927, p. 844). 2. Domaine de l'expression, du comportement extérieur a) Réaliser par la physionomie, le geste, une expression analogue à celle qu'on pourrait rendre par le dessin. Le pauvre dieu forgeron (...) tout noir de limaille, dessine en l'écoutant une assez laide grimace (Gautier, Guide Louvre,1872, p. 257).Les lèvres minces du docteur dessinèrent une moue d'ironie (Bernanos, Crime,1935, p. 844). − Emploi pronom. réfl. ♦ Se donner l'apparence de. Synon. se déguiser.Allons, plus de Vautrin, je vais me dessiner en baron de Vieux-Chêne (Balzac, Vautrin,1840, III, 5, p. 72). ♦ En partic. Prendre des attitudes qui font ressortir des caractères avantageux (cf. chevalier1I rem.). b) P. ext. Esquisser par un geste la forme de quelque chose. La femme et le mari dessinèrent un petit signe de croix sur le creux de leur estomac (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Soirée, 1887, p. 584).Et si le chef d'orchestre, outre la dynamique, était maître du relief, si ses gestes dessinaient dans l'espace la trajectoire que suivraient les sons dans la salle? (Schaeffer, Rech. mus. concr.,1952, p. 74). c) [L'obj. équivaut à un compl. d'obj. interne] Affecter la forme, la figure de quelque chose. Par terre, un congre à la vie dure achevait de mourir, dessinant des spasmes en S (Hamp, Marée,1908, p. 24). 3. Autres domaines a) Donner une idée fidèle et vivante de quelque chose d'observable. La première tâche de l'historien est de bien dessiner le milieu où se passe le fait qu'il raconte (Renan, Vie Jésus,1863, p. XXII).Je dessine seulement, sans les apprécier, les traits généraux du débat (Paulhan, Fleurs Tarbes,1941, p. 196). b) Donner l'idée de quelque chose d'imaginaire ou de prévisible. Veut-on dessiner la grandeur idéale, qu'on essaye d'imaginer quelque chose qui surpasse Fénelon (J. de Maistre, Pape,1819, p. 8).J'ai dessiné cet avenir pour les organismes privés et pour les organismes publics (Perroux, Écon. XXes.,1964, p. 448). c) Rendre accessible à l'esprit le contenu d'une notion, d'un sentiment. Il ajouta à son discours cinq ou six phrases (...), dessinant clairement l'opinion qu'il voulait faire prévaloir (Stendhal, L. Leuwen,t. 3, 1836, p. 225).Tout l'art de Satan est de dessiner une absence par le moyen d'un refus (Claudel, Poète regarde Croix,1938, p. 114). − Emploi pronom. à valeur passive. L'être ne se voit pas. Peut-être s'écoute-t-il. L'être ne se dessine pas. Il n'est pas bordé par le néant (Bachelard, Poét. espace,1957, p. 194). d) Concevoir, dégager les contours d'une action projetée, d'un sentiment en gestation. Bouteiller commença de dessiner la résistance. Dans les couloirs de la Chambre il attaqua Ricard (Barrès, Leurs fig.,1901, p. 19).Nous parlâmes pendant toute la soirée et nous nous séparâmes ayant dessiné l'esquisse d'une amitié (Maurois, Climats,1928, p. 238). − Emploi pronom. La conscience de moi-même pour elle-même, (...) et le souci de me dessiner nettement mon existence ne me quittaient guère (Valéry, VariétéII, 1929, p. 187).Le guerrier s'est dessiné un dieu, une justice, des maximes, un ordre humain qu'il croit surhumain (Alain, Propos,1934, p. 1233). II.− Au fig. [Le suj. désigne un inanimé] A.− [L'obj. désigné par le compl. est distinct de l'agent qui le représente, le crée, le révèle ou qui en accuse les traits] 1. [La représentation est à l'image de l'agent] Reproduire les contours, la figure d'un objet. Synon. projeter, tracer.Les arbres (...) dessinaient le noir contour de leur feuillage sur un ciel étoilé (Stendhal, Chartreuse,1839, p. 146).Des ombres misérables qui dessinaient sur les façades, une macabre gigue de pendus (Carco, Nost. Paris,1941, p. 193). 2. Créer, comme au moyen du dessin, la figure d'un objet qui devient sensible. a) [La figure est sensible à l'œil] Dessiner des arabesques. Un de ces visages que l'éloignement (...) dessine et qui, vus de près, retombent en poussière (Proust, Guermantes,1920, p. 174).Le plan de Manhattan est dessiné par le destin (Morand, New York,1930, p. 271). b) [La figure est accessible à l'esprit, au sentiment] Les détails finement saisis [d'une narration] dessinaient une silhouette irrésistiblement comique (Maupass., Fort comme la mort,1889, p. 79).Quelquefois l'avenir habite en nous sans que nous le sachions, et nos paroles qui croient mentir dessinent une réalité prochaine (Proust, Sodome,1922, p. 639). 3. Révéler, faire apparaître les contours, la figure d'un objet; le rendre plus sensible. a) [La figure est sensible à l'œil ou à l'oreille] La princesse, ayant derrière elle une fenêtre, dont le jour illumine son profil de gauche, dessinant toutes les petites rides de sa peau (Goncourt, Journal,1892, p. 243).Les lampes rouges du balisage dessinèrent un hangar, des pylônes de T.S.F., un terrain carré (Saint-Exup., Vol nuit,1931, p. 86). − Emploi pronom. Apparaître sous les traits d'une figure sensible à l'œil, à l'oreille. Se dessiner à l'horizon, sur l'écran, en silhouette; se dessiner confusément, vaguement. ♦ Sans valeur inchoative. Au premier plan, le squelette noir de la corvette se dessinait sur ce fond rouge (Hugo, Quatre-vingt-treize,1874, p. 58): 5. J'ai joui en aveugle de la fraîcheur exhilarante de la brise, des caresses veloutées du soleil, et de la confuse rumeur des champs, des eaux, des villages, bruit de la vie universelle sur lequel se dessinent les fusées joyeuses des merles et des pinsons.
Amiel, Journal intime,1866, p. 219. ♦ Avec valeur inchoative. New York, les vieilles petites rues aux noms hollandais et les grandes artères nouvelles qui se dessinent et que l'on va numéroter (Cendrars, Or,1925, p. 37).Dès la 9emesure du Prélude [du 2eacte de Tristan] se dessine le motif de l'Impatience (Lavignac, Voy. artist. Bayreuth,1897, p. 323). b) [La figure est accessible à l'esprit, au sentiment] Le tempérament dessine la manière d'être globale de l'individu en réaction à son ambiance (Mounier, Traité caract.,1946, p. 178). − Emploi pronom. Apparaître, se manifester sous une forme particulière. Une tendance, le succès se dessine. ♦ Sans valeur inchoative. La psychologie du prêtre irlandais semble se dessiner plus nettement à la lumière de ces faits (Bourget, Ét. et portr.,Ét. angl., 1888, p. 59). ♦ Avec valeur inchoative. En 1846, l'Académie des Beaux-Arts s'inquiète du mouvement qui se dessine en faveur de l'architecture médiévale (Réau, Art romant.,1930, p. 212): 6. ... bientôt la maladie que vous appellerez, si vous le voulez, la maladie du génie, l'inquiétude vague, le mécontentement et la nausée du présent, qui sera l'état fondamental et constitutionnel de La Mennais, se dessine et se déclare, et pour ne plus cesser.
Sainte-Beuve, Nouveaux lundis,t. 11, 1863-69, p. 353. 4. Accuser, faire ressortir nettement les contours, la forme d'un objet. Le bruit du moteur dessinait les lacets de la route (Arnoux, Écoute,1923, p. 243).Elle ouvrit largement la bouche, ponctuant chaque syllabe d'un geste qui dessinait sa parole (Chardonne, Varais,1929, p. 148). − Emploi pronom. S'accuser, apparaître en traits fortement marqués. Longues routes blanches se dessinant au loin (Stendhal, Souv. égotisme,1832, p. 69).Il a pris de l'embonpoint et son abdomen s'est dessiné en pointe (Kock, Compagn. Truffe,1861, p. 26). − En partic. [Le suj. désigne un vêtement qui accuse les formes du corps] Dessiner la/une taille. Synon. mouler.Un pantalon collant lui dessine la cuisse (Barbier, Satires,1865, p. 67).Sa robe (...) qui l'étreignait comme un vêtement japonais, dessinant le serpentement de sa gorge, la corniche de ses hanches (Huysmans, Marthe,1876, p. 46). B.− [L'obj. équivaut à un compl. d'obj. interne] Affecter la forme, la figure de quelque chose. Cette couture [sur un rideau] dessinait une croix (Hugo, Misér., t. 1, 1862, p. 32).Sur un bleu d'Île-de-France, des nuages floconneux dessinaient un ciel de Corot, de Monet (Maurois, Mes songes,1933, p. 251): 7. ... les bouquets (...) que dessinait la tapisserie de sa chambre. Par le caprice de lignes, chacun de ces bouquets laissait voir, au milieu des fleurs, une certaine tête de taureau, et aussi une tête d'homme barbu, coiffé d'une toque à plume.
Châteaubriant, M. des Lourdines,1911, p. 244. Rem. On rencontre ds la docum. a) Dessinable, adj. De nature à pouvoir être dessiné. Une vaguelette qui enfle délicieusement une eau matinale et qui semble immobile, dessinable, parce que la mer est tellement calme qu'on ne perçoit pas la marée (Proust, J. filles en fleurs, 1918, p. 891). P. métaph. Une sonnerie de cor aux rugosités minutieuses et presque dessinables (Malègue, Augustin, t. 1, 1933, p. 83). b) Dessinage, subst. masc., péj. Art, métier de dessinateur; dessin médiocre. Ce dessinage n'est pas un métier, mais il était flatté quand même; et c'est ainsi qu'il fut décidé que (...) Aimé (...) irait dessiner chez M. Vernet (Ramuz, A. Pache, 1911, p. 14). c) Dessinaillure, subst. fém., péj. Dessin de mauvaise qualité. Ce qui salit la chaux des murs, des peintures et des dessinaillures infectes de rapins (Goncourt, Journal, 1863, p. 1309). d) Dessinant, ante, part. prés. de dessiner. Emploi subst. masc. Celui qui dessine (cf. dessiné, ée III B). e) Dessinoter, verbe intrans. Il m'avait vue dessinoter (Goncourt, Ch. Demailly, 1860, p. 242). Prononc. et Orth. : [desine], (je) dessine [desin]. Var. [dεs-] ds Littré et à titre de var. à côté de [des-] ds Warn. 1968 (cf. des-). Admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1529 designer « tracer les contours de quelque chose » (G. Tory, Champfleury, fo60 vod'apr. A. Delboulle ds R. Hist. litt. Fr., t. 10, p. 320); 1552 desseigner au fig. (Ronsard, Amours de Cassandre, I, 104 ds Hug.); 2. 1556 dessigner « tracer, composer » (Le Caron, Dialogues, I, 3, ibid.) − 1771 (Trév. : desseigner et dessigner); 3. 1664 dessiner (Pomey, s.v. desseigner : dessiner quelque chose sur le papier). Empr. , avec pour la graphie, infl. probable d'enseigner*, à l'ital. disegnare « dessiner » (dep. xiiies., Ristoro ds Batt.; au fig. dep. xives., Pétrarque, ibid.), empr. au lat. class. designare « dessiner » (cf. désigner); 2 est dû à l'infl. du mot lat.; 3 est refait d'apr. dessin* sur le modèle des couples subst.-verbe -in/-iner (chagrin/iner; voisin/iner, etc; v. Fouché t. 3, p. 810, rem. V). Fréq. abs. littér. : 2 470. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 2 660, b) 3 897; xxes. : a) 3 554, b) 4 007. Bbg. Gir. t. 2 Nouv. Rem. 1834, p. 30. − Goug. Mots t. 3 1975, p. 200. − Hope 1971, p. 185. |