| DESPOTIQUEMENT, adv. De manière despotique. A.− [Correspond à despotique A] Son père (...) avoit tout pouvoir sur ce peuple, qu'il gouvernoit despotiquement (Genlis, Chev. Cygne,t. 1, 1795, p. 246).Jamais la volonté d'un seul (...) n'aura disposé plus despotiquement des destinées de la France (Goncourt, Journal,1871, p. 739). B.− [Correspond à despotique B] P. ext. Manette gouvernait despotiquement son maître et le faisait marcher comme un petit garçon (Sand, Hist. vie,t. 2, 1855, p. 353): 1. Je suis tout d'abord frappé de la méchanceté de sa figure, de l'âpreté de sa voix, de ce que la maladie lui a donné de despotiquement impératif.
Goncourt, Journal,1872, p. 921. C.− [Correspond à despotique C] Au fig. Ces fleurs mystérieuses dont la couleur profonde entre dans l'œil despotiquement (Baudel., Curios. esthét.,1867, p. 144).L'image de son voisin ne la quittait pas; au contraire, elle s'imposait chaque jour plus despotiquement (Theuriet, Mariage Gérard,1875, p. 133): 2. ... tandis que je narre des livres eux-mêmes attendent, certes pour m'occuper plus despotiquement au commencement de l'hiver...
Mallarmé, La Dernière mode,1874, p. 752. Prononc. et Orth. : [dεspɔtikmɑ
̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Av. 1382 (Oresme ds Meunier, p. 173). Dér. de despotique*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 40. |