| DEMI-MESURE, subst. fém. Disposition qui est insuffisante, qui ne permet pas d'apporter une solution au problème auquel elle s'applique. On se plaint aujourd'hui des dénonciations, et on a raison; mais à qui la faute? N'est-ce pas les tergiversations et les demi-mesures qui les ont fait naître? (Chateaubr., Mél. pol.,1816-24, p. 170):... je m'élevai vivement contre la non-convocation des réservistes et contre la limitation de la couverture aux seules troupes faisant mouvement par voie de terre; je lui représentai que cette demi-mesure était insuffisante pour nous mettre à l'abri d'un coup de force dirigé contre notre frontière.
Joffre, Mémoires,t. 1, 1931, p. 218. Prononc. et Orth. : [d(ə)mim(ə)zy:ʀ]. Ds Ac. 1835-1932, s.v. demi. Étymol. et Hist. [1580 (Montaigne ds Dochez, s.v. mesure)]; 1. 1768 mus. (Rousseau); 2. 1800 « mesure insuffisante » (Journ. de Paris, no199, 872 b ds Quem. Fichier). Composé de demi* et de mesure* (2 « capacité appréciée ou estimée »). Fréq. abs. littér. : 32. |