| DEMI-DEUIL, subst. masc. A.− Deuil moins sévère que le grand deuil et pendant lequel il est admis de porter des vêtements combinant le noir, le blanc, le gris et le violet, au lieu du seul noir. Le demi-deuil de leurs robes violettes et blanches, robes de velours rayé, robes de velours uni, d'une sévérité riche (Zola, Faute Abbé Mouret,1875, p. 1351). − P. métaph. Il faut procéder d'abord par demi-deuils... Primo : mes grandes angoisses métaphysiques Sont passées à l'état de chagrins domestiques (Laforgue, Complaintes,1885, p. 193). B.− En appos., comme adj. Qui a les couleurs admises pendant le demi-deuil. Ça fait [les bouquets de violettes] de jolies taches demi-deuil (Toulet, Nane,1905, p. 234).Des gants de Suède demi-deuil (Gide, Retour Tchad,1928, p. 999). − P. anal., ART CULIN. Volaille, ris de veau demi-deuil. Volaille, ris de veau ,,cuits au blanc, d'une sauce suprême garnie de lames de truffes`` (Lasnet 1970). Cette poularde demi-deuil (Martin du Gard, Devenir,1909, p. 17). Prononc. : [d(ə)midœj]. Étymol. et Hist. 1758 (Menon, Traité hist. et pratique de la cuisine, I, 175 ds Quem. Fichier : Cotelettes de Veau en demi-deuil). Composé de demi* et de deuil*. Fréq. abs. littér. : 28. Bbg. Quem. 2es. t. 3 1972. |