| DARSE, subst. fém. MAR. (en Méditerranée). Bassin abrité à l'intérieur d'un port et où l'on pouvait effectuer en sécurité la réparation ou l'armement des petits bâtiments. La vieille darse; la darse de Marseille, de Gênes, de Livourne. Assez près de ce premier port se trouve la darse des galères et le chantier de construction (Chateaubr., Itin. Paris Jérus.,t. 2, 1811, p. 76).À gauche de la vieille darse, à Toulon, en face de la carène grise de la « Belle-Poule » (Mille, Barnavaux,1908, p. 45).Entrée unique à l'est donnant accès aux bassins ou darses qui se succèdent le long du rivage et que séparent des traverses (Bourde, Trav. publ.,1929, p. 366).Prononc. et Orth. : [daʀs]. Ds Ac. 1694-1932. Var. darce ds Ac. 1878. Cf. aussi ds Lar. 19e-Lar. Lang. fr., Rob. et Quillet 1965. Étymol. et Hist. Début xves. (Livre des faits de J. Bouciquaut, IIepart., chap. 9 [à propos du port de Gênes] ds Jal1). Empr., avec chute de la finale, au génois darsena, terme de mar. attesté dep. 1147 en lat. médiév. de Gênes (d'apr. FEW t. 19, p. 39), lui-même empr. à l'ar. dār as-sina̔a (cf. arsenal). Darsine « petit port pour radouber les vaisseaux », attesté dep. 1690 (Fur.), a été empr. au génois écrit et compris comme un dimin. de darse. Fréq. abs. littér. : 6. Bbg. Archit. 1972, p. 176. − Hope 1971, pp. 27-28; p. 36. − Lammens 1890, p. 95. − Vidos 1939, pp. 198-202. |