| DANDINEMENT, subst. masc. A.− [En parlant d'une pers. ou d'un animal] Action de se dandiner, balancement régulier du corps ou d'une partie du corps, sur place ou à l'arrêt. Le dandinement monotone d'une mule au trot (Loti, Mon frère Yves,1883, p. 64).Le dandinement léger de l'homme qui a un peu bu (Courteline, Vie mén.,Escalier, 1890, 1, p. 65): 1. Le prêtre tressaille de tout le corps, (...), et approche avec ce dandinement épileptique qui, ces dernières années, ne le quitte plus, même en chaire.
Martin du Gard, Vieille France,1933, p. 1039. − P. méton. du compl. [le complément exprimant une qualité abstr. pour désigner la pers. caractérisée] Elle [Germinie] n'était pas la domestique (...) avec la figure alarmée et le dandinement balourd de l'inintelligence devant les paroles de maîtres qui lui passent devant le nez (Goncourt, G. Lacerteux,1864, p. 206). B.− P. anal. [En parlant d'une chose concr.] « Les torpilles! » Nous reconnaissions leur dandinement oblique (Genevoix, Éparges,1923, p. 217): 2. Le feu qui maintenant grommelait, mécontent, semblait-il, d'accompagner le dandinement d'une flamme sans vigueur, accentuait le silence.
L. de Vilmorin, Julietta,1951, p. 86. Prononc. et Orth. : [dɑ
̃dinmɑ
̃]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1585 (Dampmart., Merv. du monde, fo66 vods Gdf. Compl.). Dér. de dandiner*; suff. -ment1*. Bbg. Bruneau (C.). N. créés au moyen du suff. -ment. In : [Mél. Orr (J.)]. Manchester, 1953, p. 27. − Gouvernement du Québec. Voc. techn. des quilles. 1972, p. 18. |