| CÉZIGUE, pron. dém. Arg. Pronom démonstratif, désignant la personne que l'on montre du doigt. A.− [Substitut de lui ou de elle] Je m'appelle Pinette. Cézigue, c'est Delarue (Sartre, La Mort dans l'âme,1949, p. 166).Agathe (...) pour faire le sert c'était la reine. Avec cézigue en planque... (A. Simonin, Le Pt Simonin ill.,1957, p. 260). − [En fonction de suj.] Dis donc, j'ai fait au gros, cézigue vient turbiner tous les jours? (...) − Te tracasse pas pour lui (A. Simonin, Touchez pas au grisbi,1953, p. 197). B.− Rare [Substitut de moi] Je voyais bien que le seul homme là dedans, capable de les sortir c'était encore cézigue, finalement (Céline, Voyage au bout de la nuit,1932, p. 425). Orth. G. Esnault, [Commentaire des Notes manuscrites sur les feuillets de Nouguier], 1953 préfère sézigue, cézigue étant une ,,graphie illogique en regard de mézigue, tézigue, et surtout de noszigues``. Étymol. et Hist. 1. 1932 arg. cézigue « moi » (Céline, loc. cit.); 2. 1949 cézigue « lui » (Sartre, loc. cit.). Composé avec le pron. dém. ce* sur le modèle de sézigue* formé d'apr. mézigue*. |