| CÉRÉBRALITÉ, subst. fém. A.− [Correspond à cérébral II B] 1. Activité intellectuelle, penchant excessif pour l'activité intellectuelle. Toute cette frénésie de cérébralité, peut-être est-ce cela qui m'a desséché (Léautaud, Essais,1896-1900, p. 55): 1. Son type de femme, sans aucune cérébralité, n'invite pas le regard à se détourner de la chair troublante...
C. Mauclair, Les Maîtres de l'impressionnisme,1904, p. 123. 2. Caractère propre à une personne cérébrale : 2. C'est un art [celui des derniers quatuors de Beethoven] où l'on sent parfois plus de cérébralité que de tendresse et surtout que de sensualité; ...
J. de Marliave, Les Quatuors de Beethoven(introd. et notes par Jean Escarra, préf. de Gabriel Fauré), 1925, p. XVIII. 3. Vous m'avez laissée macérer dans mon ignorance, mon inutilité, ma cérébralité, ma sécheresse, alors que la vraie intelligence doit élargir la vie, non la resserrer, féconder la vie, non la stériliser.
Montherlant, Les Lépreuses,1939, p. 1390. B.− [Correspond à cerveau II B] Groupe directeur : 4. Sans doute, les meneurs sans les soldats, c'est peu, mais il s'agit avant tout de constituer une cérébralité au parti antiboulangiste...
Barrès, L'Appel au soldat,1897, p. 191. Prononc. : [seʀebʀalite]. Étymol. et Hist. 1892 (E. et J. de Goncourt, Journal, p. 275) Dér. de cérébral*; suff. -ité*. Fréq. abs. littér. : 7. |