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CÉNESTHÉSIE, subst. fém.
Sensibilité organique, émanant de l'ensemble des sensations internes, qui suscite chez l'être humain le sentiment général de son existence, indépendamment du rôle spécifique des sens. Tous ces conflits, même les plus spirituels et les plus raffinés, se peignent finalement dans la confuse cénesthésie (Ricœur, Philos. de la volonté,1949, p. 141).
Rem. 1. On rencontre ds la docum. l'adj. cénesthésique. Relatif à la cénesthésie. La perception cénesthésique de votre subconscience (R. Warcollier, La Télépathie, 1921, p. 261). 2. Les formes plus anc. et plus rares sont cœnesthésie (H. Codet, Psychiatrie, 1926, p. 17; Sartre, L'Être et le Néant, 1943, p. 409; La Douleur, Que sais-je? no252, 1947, p. 49) et cœnesthésique (Ch. Lalo, Esquisse d'une esthétique mus. sc., 1908, p. 24).
Prononc. et Orth. : [senεstezi]. On écrit aussi cœnesthésie (Rob.). Étymol. et Hist. 1838 (Ac. Compl. 1842). Composé du gr. κ ο ι ν ο ́ ς « commun » et du gr. α ι ́ σ θ η σ ι ς « sensibilité, perception ». Fréq. abs. littér. : 9.