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CÉLÈBRE, adj.
A.− Vx. Qui présente une certaine solennité, un certain éclat :
1. ... le bûcher, dont les élégiaques latins nous ont décrit la célèbre magnificence, ne s'élevait qu'à grands frais. A. France, La Vie littér.,t. 2, 1890, p. 88.
B.− [En parlant d'une pers. ou d'une chose] Dont le nom est très connu, dont la réputation est bien établie. Un musicien célèbre. Notre mont Saint-Bernard est plutôt célèbre qu'il n'est bien connu (Toepffer, Nouvelles genevoises,1839, p. 443).Le célèbre Moulin de la Galette (Ponson du Terrail, Rocambole,t. 5, Les Exploits de Rocambole, 1859, p. 284):
2. En publiant la première édition de notre travail, nous citâmes en épigraphe la phrase célèbre de Mmede Staël, relative à Faust : « il fait réfléchir sur tout et sur quelque chose de plus que tout ». Nerval, Faust,introd., 1840, p. 9.
3. On annonçait, d'heure en heure, le passage à Lisbonne ou le débarquement à Liverpool de tel homme politique connu, de tel général célèbre, de tel académicien consacré. De Gaulle, Mémoires de guerre,1954, p. 83.
SYNT. Femme, homme, personnage célèbre; acteur, artiste, auteur, écrivain, musicien, poète, voyageur célèbre; mot, œuvre, page, tableau célèbre; un nom célèbre; un célèbre avocat, historien, médecin, romancier; lieux, monuments, sites célèbres; les causes, les crimes célèbres; être justement, tristement célèbre; devenir, se rendre célèbre.
Être célèbre par/pour qqc.Être célèbre par sa beauté, par ses écrits. Le pic d'Anis, en pays basque, célèbre par ses grottes sans fond (Pesquidoux, Chez nous,1921, p. 184).Farge, le gros acteur célèbre pour ses imitations et son goût du calembour (G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Suzanne et les jeunes hommes, 1941, p. 12).
Rem. Selon Dupré 1972 ,,Il semble que la distribution de ces deux constructions se fasse selon que le nom qualifié est un nom de chose ou de personne. On dira de préférence : une ville célèbre par ses musées. Un homme célèbre pour ses exploits``. Cette obs. n'est pas confirmée par la docum., où l'on rencontre des phrases telles que : La ville de Shamakha est célèbre pour le choix délicat de ses plaisirs (Gobineau, Nouvelles asiatiques, La Danseuse de Shamakha, 1876, p. 19). D'Olonne était un mari célèbre par son infortune (Mauriac, La Vie de Jean Racine, 1928, p. 86). L'abbaye de Saint-Antoine, jadis célèbre pour les guérisons du zona (Billy, Introïbo, 1939, p. 211).
Emploi subst. :
4. La Conscience voit dans nous Comme le chat dans les ténèbres. Tous, les obscurs et les célèbres, L'impie et le moine à genoux, Nous cachons en vain nos dessous À ses regards froids et funèbres! M. Rollinat, Les Névroses,1883, p. 12.
Prononc. et Orth. : [selεbʀ ̥]. Demi-longueur ds Passy 1914 pour la voyelle de dernière syll. Buben 1935, p. 56, observe : ,,L'accent grave peut vraiment être considéré comme un signe de longueur dans les mots savants d'origine latine ou grecque qui, même dans la prononciation française, conservent la quantité étymologique, comme par exemple carène, cène, hyène, hygiène, obscène, scène, (...). Par analogie avec ces mots on prononce long un è qui était bref en latin ou en grec : célèbre (celěbrem), indigène (indigĕna), (...) et au contraire on abrège un e étymologiquement long : cautèle (cautēla), bibliothèque (bibliothēca), (...)``. Quoi qu'on puisse penser de ce développement, il ne s'agit pas d'une explication! Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1532 « dont le nom est partout vanté » (Rabelais, Pantagruel, éd. V. L. Saulnier, ch. VI, p. 32); 2. 1546 « avec pompe, somptueux » (Rabelais, III, 48 ds Hug.), seulement au xvies., Hug. spéc. « solennel » en parlant d'une fête (Rich.). Empr. du lat. class. celeber, -bris attesté aux sens de « fréquenté par une foule nombreuse », « une grande foule (en parlant d'une fête) », « connu, vanté ». Fréq. abs. littér. : 3 459. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 7 076, b) 4 040; xxes. : a) 3 979, b) 4 118.