| CÂLINEMENT, adv. De manière câline; avec tendresse et affection. A.− [En parlant d'une pers., pour caractériser un acte, un comportement, une parole] :
Je venais de voir Andrée, dans un de ces mouvements gracieux qui lui étaient particuliers, poser câlinement sa tête sur l'épaule d'Albertine, l'embrasser dans le cou en fermant à demi les yeux; ...
Proust, Sodome et Gomorrhe,1922, p. 804. B.− Au fig. 1. [En parlant d'un inanimé concr.] Le violon de Remy dialogue câlinement avec le violoncelle de Baretti (Willy, Notes sans portées,1896, p. 20). 2. [En parlant d'une entité abstr.] [Le soir,] ces idées-là me bercent bien câlinement (Sue, Les Mystères de Paris,t. 4, 1842-43, p. 137). Prononc. : [kɑlinmɑ
̃]. Étymol. et Hist. 1842-43, supra. Dér. de câliner*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 12. |