| CSARDAS, CZARDA(S),(CZARDA, CZARDAS) subst. fém. Danse populaire hongroise à 2 ou 4 temps dont les pas sont très libres et qui peut être exécutée par de nombreux couples. Detaille (...), s'est mis à danser autour de la grosse femme une étourdissante czarda (Goncourt, Journal,1892, p. 205).Les coups de talon labourant le sol dans les czardas (Lifar, Danse,1938, p. 17).− Composition musicale à deux ou quatre temps, composée d'un andante et d'un allegro, et sur laquelle on danse la csardas : ... il [Liszt] improvisa une csardas endiablée de son pays, fermant les yeux, laissant courir ses doigts, plaquant les accords, changeant de rythmes, déroutant, contrariant la brillante société des snobs de Paris.
Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 397. Prononc. et Orth. : [ksaʀdɑ:s], d'apr. Fouché Prononc 1959, p. 275, est l'anc. prononc. fr. du mot. On la rencontre ds Barbeau-Rodhe 1930, Pt Rob. et Warn. 1968. On relève des var. à cette forme fr. : [kzaʀdas] avec [z] et [a] ant. à la finale ds Pt Lar. 1968 (à titre de var.) et ds Lar. Lang. fr.; [gzaʀdɑ:s] ds Pt Rob. (à titre de var.). Selon Fouché Prononc. 1959, la prononc. hongr. [tsaʀdaʃ] l'emporte aujourd'hui. Elle est donnée ds Warn. 1968 (à titre de var.) et sous la forme un peu différente [tʃaʀdaʃ] ds Pt Lar. 1968. En ce qui concerne la graph., csardas est la forme dominante. Lar. 19e-Lar. Lang. fr., Rob. et Rob. Suppl. 1970 admettent la var. czardas qui est jugée fautive ds Ortho-vert 1966, p. 178. Mais ds la docum. on rencontre aussi czarda (cf. Goncourt, loc. cit.; cf. aussi Richepin, Mes Paradis, 1894, p. 303 et Levinson, Visages danse, 1933, p. 53). Étymol. et Hist. 1885 czardas (ou csardas) « danse hongroise, musique qui accompagne cette danse » (Gevaert, Traité instrument., p. 105). Mot hongrois. Fréq. abs. littér. : 3. |