| CYANOSE, subst. fém. A.− MÉD. Coloration bleuâtre de la peau et des muqueuses liée à un défaut d'oxygénation du sang. Plaque de cyanose. Celle-ci [une fraise] toute laide, que la maturité pousse au bleu de cyanose (Colette, Gigi,1944, p. 206): ... en dessous du genou, les jambes [du jeune médecin] restèrent glacées et maintenant lie de vin... Dès qu'il [Angélo] s'arrêtait de frotter, la cyanose sortait du genou, arborescente comme une sombre feuille de fougère et montait dans la cuisse.
Giono, Le Hussard sur le toit,1951, p. 57. − P. méton. Maladie bleue (cf. bleu B 2).Attesté ds Rob., Lar. 19e-Lar. Lang. fr. Rem. 1. Cyanose entre comme second élément de compos. dans la formation de termes de méd. : érythro-cyanose (Quillet Méd. 1965, p. 299). 2. On rencontre ds la docum. l'adj. cyanotique. Relatif à la cyanose; qui présente les caractéristiques de la cyanose. Tache, teinte, trouble cyanotique. B.− MINÉR. Sulfate de cuivre hydraté de couleur bleue. Rem. 1. Du genre masc. ds Besch. 1845, Littré, Ac. 1932. 2. On rencontre ds la docum. le subst. fém. cyanosine, désignant une matière colorante (Coffignier, Coul. et peint., 1924, p. 105). Prononc. : [sjano:z]. Étymol. et Hist. I. 1823 pathol. méd. (Boiste Suppl., s.v. cyanopathie). II. 1832 minéral. (Beudant t. 2, p. 486). Empr. au gr.
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α
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σ
ι
ς « teinte bleue ». Fréq. abs. littér. : 2. Bbg. Quem. 2es. t. 4 1972. |