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CURAGE, subst. masc.
Action de curer, résultat de cette action.
A.− TECHNOL. Curage d'égout, de puits, de rivière; outils de curage, époque des curages, produits du curage; ordonner, interrompre le curage. Que celles-ci [des morceaux de statues] ne s'égarassent point dans le bassin pour en être exhumées quelque jour à la faveur d'un curage (Boylesve, Leçon d'amour,1902, p. 94):
On observera des précautions très sévères dans le tirage des coups de mine au charbon (...) Le trou devra toujours, au moyen d'un curage soigné, être préalablement débarrassé de toute poussière. Haton de La Goupillière, Cours d'exploitation des mines,1905, p. 1282.
Rem. La docum. atteste aussi le synon. rare, vx, curement, subst. masc. Le curement des puits et celui des fosses d'aisance sont à la charge du bailleur (Code civil, 1804, art. 1756, p. 319).
− P. méton. Produit du curage. Ils font des fossés tout le long des routes et en recueillent le curage (Michelet, Journal,1833, p. 113).
B.− MÉDECINE
1. ,,Évacuation à l'aide des doigts du contenu d'une cavité naturelle ou pathologique`` (Méd. Biol. t. 1 1970). Quasi-synon. curetage.
2. ,,Extirpation radicale et sanglante des éléments d'une région du corps`` (Méd. Biol. t. 1 1970). Le curage ganglionnaire de l'aisselle doit être minutieux pour ne laisser subsister aucun lymphatique susceptible d'être envahi (Quillet Méd.1965, p. 504).
Prononc. et Orth. : [kyʀa:ʒ]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1328 (Compte d'Oudart de Lagny, fo5 rods Gdf. Compl. : Le curage des fossez). Dér. de curer* « nettoyer »; suff. -age*. Fréq. abs. littér. : 8.