| CULOTTER1, verbe trans. A.− Mettre une culotte ou un pantalon à (quelqu'un). Culotter un enfant. Anton. déculotter.[Elle] taille, dans de vieux draps en loques, des pantalons pour culotter sa fille (Martin du G., Vieille Fr.,1933, p. 1038): Dans sa nichée [de Marianne], il y en avait de tout âge, un grand qui était père lui-même (...) d'autres, qu'il fallait culotter le matin...
Zola, Fécondité,1899, p. 480. − Emploi pronom. réfl. La Poule, qui tuait des poux dans les coutures de ses pantalons, se culotta et monta (Giono, Gd troupeau,1931, p. 205). B.− Faire des culottes, fournir des culottes à quelqu'un. Auguste Chindé, tailleur spécial et breveté. Je me fis culotter par lui (Reybaud, J. Paturot,1842, p. 11). Rem. Lar. 19e, Nouv. Lar. ill. attestent l'emploi abs. Votre tailleur culotte mieux que le mien. − P. métaph. Culotter de.Couvrir de. Un volumineux registre culotté de peau verte (Huysmans, En mén.,1881, p. 66).Culotté d'ailes, de cris, de plumes chaudes, de jaune, de rouge, il brandissait un couteau et lui coupait la gorge (Cocteau, Fin Potomak,1940, p. 110). Prononc. et Orth. : [kylɔte]. Ds Ac. 1835-1932. Land. 1834 écrit culoter. Étymol. et Hist. 1786 « vêtu d'une culotte » (Correspondance littéraire secrète, 5 janv., pp. 3-4, citation de l'Anti-Chartreux, poème chrétien d'apr. G. von Proschwitz ds Studia neophilologica, t. 36, p. 321); 1792 un parti aussi culotté que celui de Brissot (par opposition au parti des sans-culottes) (La Société des Jacobins, Recueil de documents publié par F. A. Aulard, IV, 520 d'apr. Th. Ranft ds Z. fr. Spr. Lit., t. 35, p. 134); 1803 culoter « mettre une culotte » (Boiste); 1842 se culotter (Reybaud, J. Paturot, p. 174). Dér. de culotte*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 8. |