| CUCURBITE, subst. fém. TECHNOL. [P. réf. à la forme d'une courge ou d'un concombre] Partie de l'alambic qui renferme la matière à distiller. L'alambic éclata en vingt morceaux qui bondirent jusqu'au plafond, (...) La force de la vapeur avait rompu l'instrument, d'autant que la cucurbite se trouvait boulonnée au chapiteau (Flaubert, Bouvard, t. 1, 1880, p. 58).− P. compar. et anal. Depuis cette époque, il vaque à ses insolences coutumières en traînant le râble, assez conforme à une cucurbite où se distilleraient de très sûrs poisons (Bloy, Femme pauvre,1897, p. 139).Vous voudriez de ma bouche tenir Comment la lune est faite, et si quelqu'un habite Dans la rotondité de cette cucurbite? (Rostand, Cyrano,1898, III, 2, p. 144). Prononc. et Orth. : [kykyʀbit]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. xves. cocurbite (La Turbe des philos., ms. Ste-Gen., fo52 vods Gdf. Compl.); ca 1516 cucurbite (J. Perréal, Complainte de Nature, 40 ds Rose, éd. Méon, t. 4, p. 127). Empr. au lat. class. cucurbita « courge », p. anal. de forme avec ce légume. Fréq. abs. littér. : 7. Bbg. Roques (G.). La Lexicogr. et l'alchim. R. Ling. rom. 1974, t. 38, no149/152, p. 455. |