| CUBER, verbe. A.− Emploi trans. 1. Déterminer le nombre d'unités cubiques contenues dans un volume. Ce bois ombreux et noir et rempli de mystères, On le cube à présent par cordes et par stères (Pommier, Océan.,1839, p. 108).Ils s'étaient mis à cuber l'éboulement : cent cinquante millions de pieds cubes (Ramuz, Derborence,1934, p. 117). 2. ARITHM. Élever au cube. Cuber un nombre. ♦ P. métaph. L'opium absorbe toutes les forces humaines, il les rassemble sur un point, il les prend, les carre ou les cube, les porte à je ne sais quelle puissance (Balzac,
Œuvres div.,t. 2, 1850, p. 575). B.− Emploi intrans. Contenir tel ou tel nombre d'unités cubiques. Le chêne (...) mesurait 11,50 m de tronc marchand, de tronc nu, et cubait 6 mètres passés (Pesquidoux, Livre raison,1928, p. 52). − P. ext., fam. [Sans compl. de mesure] Représenter une quantité importante. Je donne pas cher pour mes copies, c'est exact, encore... soixante-cinq centimes la page, mais ça cube quand même à la fin... surtout avec des gros volumes (Céline, Mort à crédit,1936, p. 19). Rem. Certains dict. gén. enregistrent a) Le part. passé adj. cubé, ée. Une pyramide cubée a pour expression la base multipliée par le tiers de la hauteur (Littré). b) Le subst. fém. cubature.
α) Vieilli. Synon. de cubage. Attesté ds Ac. 1835, 1878, Besch. 1845, Guérin 1892, Quillet 1965.
β) Détermination des dimensions du cube de même volume qu'un corps de forme quelconque. Attesté ds la plupart des dict. gén., à l'exception d'Ac. Prononc. et Orth. : [kybe], (je) cube [kyb]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1. 1549 « élever à la 3epuissance » (J. Peletier, Arithmétique, p. 146 ds Quem. Fichier); 2. 1754 « évaluer un volume » (Encyclop. t. 4). Dénominatif de cube*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 14. Bbg. Quem. 2es. t. 4 1972. |