| CRÉANCIER, IÈRE, subst. et adj. DR. Personne titulaire d'une créance et pouvant, à ce titre, réclamer une certaine prestation; couramment, celui (celle) à qui est due une somme d'argent. Masse des créanciers, payer les créanciers. Anton. débiteur.Droit qu'ont les créanciers de poursuivre leur paiement (Code civil,1804, art. 1412, p. 258):1. Les inscriptions prises par le créancier n'interrompent pas le cours de la prescription établie par la loi en faveur du débiteur ou du tiers détenteur.
Code civil,art. 21801804, p. 397. 2. ... de même que chaque marchand, en traitant avec son correspondant, voit, au bout de l'année, s'il lui a plus vendu qu'acheté, et se trouve alors créancier ou débiteur d'une balance de compte qui est soldée en argent; de même une nation, en additionnant tous ses achats et toutes ses ventes avec chaque nation, ou avec toutes ensemble, se trouve, chaque année, créancière ou débitrice d'une balance commerciale qui doit être soldée en argent.
Sismondi, Nouv. principes d'écon. pol.,1827, p. 34. SYNT. Créanciers hypothécaires (cf. Amiel, Journal, 1866, p. 47); créanciers ordinaires (cf. Boyard, Bourse et spécul., 1853, p. 169); créancier principal (cf. Verne, 500 millions, 1879, p. 204); créancier privilégié (cf. Code civil, 1804, art. 2097, p. 376); créancier solidaire (ibid., art. 1365, p. 247). − Au fig. : 3. L'oubli sied à la Bienfaisance;
Créancière sans défiance,
Jamais, envers son débiteur,
Sa généreuse insouciance,
D'un impitoyable exacteur
Ne se permit l'avide impatience...
Delille, Poésies fugitives,1807, p. 122. − Emploi adj. Le cas des rapports entre pays créancier et pays débiteur, le premier pouvant prêter au second et l'inverse n'étant vrai à aucun degré (Perroux, Écon. XXes.,1964, p. 46). Prononc. et Orth. : [kʀeɑ
̃sje], fém. [-jε:ʀ]. Ds Ac. 1718-1932. Pour Ac. 1740 est enregistré s.v. créancière. Étymol. et Hist. A. Subst. 1. ca 1170 « celui à qui l'on doit de l'argent » (Rois, éd. E. R. Curtius, p. 179); 2. fig. av. 1791 (Mirabeau, Collection, t. II, p. 238 ds Littré). B. Adj. 1920-21 (Barrès, Cahiers, t. 13, p. 14 : La France, qui elle-même est créancière de l'Allemagne). Dér. de créance*; suff. -ier*. Fréq. abs. littér. : 1 085. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 3 533, b) 1 238; xxes. : a) 819, b) 442. Bbg. Goug. Lang. pop. 1929, p. 26. − Grandpré (J.-P. de). Qq. termes d'assurance sur la vie. Meta. 1971, t. 16, no3, p. 171. |