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CRYPTIQUE, adj.
A.− Relatif aux cryptes.
1. Qui a la forme d'une crypte, qui a rapport à une crypte ou qui vit dans une crypte (cf. crypte I A) :
Jusqu'à la fin du dix-septième siècle, ces sanctuaires étaient obscurs et leurs murailles si épaisses qu'on eût dit des grottes taillées à même le roc; la catacombe survivait là dans son horreur cryptique. Morand, Bucarest,1935, p. 192.
2. ANAT. Qui a rapport aux cryptes (cf. crypte I B spéc.). On a pu observer de véritables angines avec amygdalite, sécrétions cryptiques plus ou moins abondantes et dysphagie (P.-J. Teissier dsNouv. Traité Méd.,fasc. 2, 1928, p. 159).Dans les cas (...) d'angines cryptiques (...) l'examen bactériologique permet seul de démasquer la diphtérie (Aviragnet, Weill-Hallé, Marie, dsNouv. Traité Méd.,fasc. 2, 1928, p. 664).
Rem. Attesté aussi ds Quillet 1965.
B.− P. métaph. Qui est caché, qui n'est pas immédiatement compréhensible, déchiffrable ou identifiable. Synon. dissimulé, postiche, voilé.Ne dirait-on pas que la Joconde est l'Isis d'une religion cryptique qui (...) entr'ouvre les plis de son voile...? (Gautier, Guide Louvre,1872, p. 27).La signature cryptique sous laquelle le volume avait paru (Larbaud, Vice impuni,Domaine français, 1941, p. 178).
Rem. On rencontre ds la docum. le dér. cryptiquement, adv. D'une manière cryptique, voilée. Il peut être vrai, (...) que Nerval ait voulu retracer cryptiquement les phases de l'opération alchimique (Durry, Nerval, 1956, p. 163).
Prononc. : [kʀiptik]. Étymol. et Hist. A. 1576 subst. « procédé de dissimulation » (Ramus, Dialectique, II, 17 ds Hug.), seulement chez cet auteur. B. 1820 subst. entomol. (Lav.); 1852 adj. légendes cryptiques (Gautier, Caprices et zigzags, p. 328). A empr. au gr. κ ρ υ π τ ι κ ο ́ ς « propre à dissimuler ». B dér. de crypte*; suff. -ique*. Fréq. abs. littér. : 5.