| CRUOR, subst. masc. MÉD. ,,1. Partie solide du sang constituée par les érythrocytes, les leucocytes et la fibrine. 2. Liquide rouge, riche en globules, obtenu en exprimant le caillot sanguin. 3. Synon. de caillot sanguin`` (Méd. Biol. t. 1 1970). Ce sont les linges, les linges, Hôpitaux consacrés aux cruors et aux fanges (Laforgue, Imit. Lune,1886, p. 263).Rem. On rencontre ds la docum. a) Cruor, au sens anc. de « sang versé ». Et cette époque veut pour surnom ce terrible mot latin « cruor » qui signifie du sang répandu (Apoll., Coul. temps, 1918, I, 4, p. 932). b) Crueur, subst. fém. au sens anc. de « sang qui est sorti d'une blessure » (attesté ds Guérin 1892) et au sens de « aspect sanguinolent d'une plaie ». A-t-elle su guérir la crueur de ta plaie, Et ce cœur nostalgique où se portait ta main? (Toulet, Contrerimes, 1920, p. 150). Prononc. : [kʀyɔ:ʀ]. Étymol. et Hist. 1829 (Boiste). Empr. par la terminol. méd. au lat. class. cruor « sang rouge, sang qui coule »; attesté à plusieurs reprises comme latinisme en m. fr. dep. le xives. (Cant. de Moïse, 61, Maz. 798 ds Gdf.). Fréq. abs. littér. : 3. Bbg. Ernout (A.). Philologica. 2. Paris, 1957, passim. |