| CROUSTADE, subst. fém. CUIS. Sorte de croûte, faite le plus souvent en pâte frite, garnie de préparations diverses. Croustade de volaille, de truffe à la royale; faire, préparer une croustade. Personne ne mangeait plus; on gâchait dans les assiettes des cèpes à l'italienne et des croustades d'ananas pompadour (Zola, Nana,1880, p. 1181):...l'on apporta les canards en salmis et la croustade de viande : les deux entrées. La croustade eut les honneurs... composée d'une compote de volailles corsée et sans liaison...
Pesquidoux, Chez nous,1923, p. 101. Prononc. et Orth. : [kʀustad]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1712 pâté de croustade (F. Massiallot, Nouv. cuisinier royal et bourgeois, 2, 55 ds Quem.); 1735 croustade « pâte garnie d'une viande, etc. » (Cuisinier moderne, t. II, p. 139 ds Fr. mod., t. 24, p. 222 : Épaule de mouton en croustade). Prob. empr., comme beaucoup de termes de cuisine (cf. caviar, céleri, cervelas, etc.), à l'ital. crostata, attesté dep. mil. xiiies. (Novellino ds Batt. : crostata d'anguille), dér. de crosta (croûte*), plutôt qu'au languedocien croustado « tourte », attesté dep. 1756 (FEW t. 2, p. 1372 b). Fréq. abs. littér. : 9. Bbg. Kohlm. 1901, p. 40. − Quem. 2es. t. 1 1970. |