| CROSSETTE, subst. fém. A.− ARCHITECTURE 1. Partie d'un voussoir ou d'un claveau qui se retourne horizontalement au delà du joint de la voûte et qui repose à plat sur le claveau inférieur. Arc à crossettes (cf. claveau2). L'emploi de crossettes dans les retombées des voûtes entraîne fréquemment des brisures (E. Degrand, J. Résal, Ponts en maçonnerie,1887, p. 41). 2. Plâtre ou mortier de recouvrement, aux côtés d'une lucarne. La faîtière est posée sur deux crossettes en plâtre (E. Robinot, Vérification, métré et pratique des travaux du bâtiment,1928, p. 50). 3. Ressaut d'un cadre ou d'un chambranle de porte ou de croisée. Le linteau [d'une porte] devait déborder un peu le pied-droit (...). Le petit ressaut que forme ce débordement se nomme une crossette (Ch. Blanc, Grammaire des arts du dessin,1876, p. 208). B.− AGRIC. Branche, taillée en forme de crosse, composée d'un jeune rameau et d'une pousse de l'année précédente, et qui sert à faire des boutures. Crossette de vigne, de saule (Ac.1835-1932).J'[l'olivier] y fleuris mes petites corolles à quatre pétales, d'un parfum si doux, j'y éternise, de souche morte en drageon vif, de noyau en crossette, mon bois jaspé, cassant (A. Arnoux, Rhône, mon fleuve,1944, p. 223). Prononc. et Orth. : [kʀ
ɔsεt]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1551 bot. (Cottereau, trad. Columelle, Epistre ds Hug.). Dér. de crosse*; suff. -ette* (cf. crochette « bâton recourbé » pic., xves. ds Gdf.). Fréq. abs. littér. : 1. |