| CROISURE, subst. fém. A.− Élément en forme de croix. Une grille de fer à petites croisures (Sand, Hist. vie,t. 3, 1855, p. 184). B.− Emplois spéc. 1. MAR. Position des vergues et des mâts lorsqu'ils sont disposés en croix. Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. à partir de Ac. Compl. 1842. 2. TISSAGE a) Opération qui consiste à croiser les fils. L'effet de croisures des chaînes et des trames (Lhote, Peint.,1942, p. 70). b) P. méton. Tissure en croix d'une étoffe : Cet entrecroisement des fils de chaîne et de trame qui constitue un « grain » du tissu ou des côtes ou des croisures, forme ce qu'on appelle une « armure ».
Thiébaut, La Fabrication des tissus,1961, p. 60. 3. VERSIF., rare. ,,1oCroisée de quatre vers (abab). 2oEntrelacement de rimes (...) qui présente un caractère oppositif`` (Morier 1961). Prononc. et Orth. : [kʀwazy:ʀ]. Seule transcr. mod. ds Warn. 1968 qui admet [ɑ] post. ou [a] ant., cf. croix. Ds Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. 1. 1423 « entrecroisement » (Chronique de J. Le Fevre, I, 254, Doc. de l'Hist. de France ds Gdf.); 2. 1482-92 prosodie (Henri de Crey [Jean Molinet], Art. de Rhét. ds Gdf. Compl.); 3. 1690 « tissu d'étoffe croisée » (Fur.). Dér. de croiser*; suff. -ure*. Fréq. abs. littér. : 3. |