| CRISSEMENT, subst. masc. Bruit de ce qui crisse. Le crissement d'un archet, des cigales; le crissement du gravier sous les roues; le crissement des patins sur la glace. (Quasi-)synon. craquement, crépitement.La forêt vibre toute d'un constant crissement aigu (Gide, Voy. Congo,1927, p. 713).Le crissement de son ongle retourné sur du fer-blanc fit grincer les dents de Katow (Malraux, Cond. hum.,1933, p. 194):Le battement des semelles militaires, le crissement des clous de l'infanterie sur ce marbre blanc qui n'avait jusque-là connu que le glissement du feutre des semelles chinoises, étaient le rythme même de la force et de l'ordre.
Morand, Fin de siècle,1957, p. 65. − Au fig. Crissement des désirs, acidité du rêve (Noailles, Ombre jours,1902, p. 39). Prononc. : [kʀismɑ
̃]. Étymol. et Hist. 1577 (Junius, Nomenclator ... propria nomina variis linguis ... indicans, éd. 1577, s.v. stridor). Dér. de crisser*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér. : 44. |