| CREVASSER, verbe trans. A.− Emploi trans. Creuser (quelque chose) de crevasses. C'est une bâtisse carrée que les pluies ont crevassée et noircie (Zola, M. Férat,1868, p. 14). B.− Emploi pronom. passif. Se recouvrir de crevasses. On peut reprocher aux bois dans leur plus grande fragilité aux chocs qui les épauffrent [sic]; ils se crevassent et se contractent davantage en été (Bourde, Trav. publ.,1929, p. 91). − P. anal. : Hélène recula un peu son fauteuil, et la lame de lumière caressa son visage. Je fus sûre que dans un instant toute la jeune planète − joues et front découverts, arrondis, séléniens − allait se crevasser, livrée aux séismes des sanglots.
Colette, La Naissance du jour,1928, p. 37. Rem. On rencontre ds la docum. le part. passé et adj. crevassé, ée. Couvert de crevasses. La main jaune et crevassée de l'escompteur (Balzac, Illus. perdues, 1843, p. 486). Prononc. et Orth. [kʀ
əvase], (se) crevasse [kʀ
əvas]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1300 cravaciez (Glossaire de Salins ds Gdf. Compl.); 4equart xives. crevaçier (J. Froissart, Chroniques ds Littré). Dér. de crevasse*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 10. DÉR. Crevassement, subst. masc.Formation de crevasses. Ces effondrements s'annoncent souvent à l'avance par de légers mouvements du sol, par des crevassements dans les maçonneries, et ils s'effectuent lentement avec écoulement d'eau salée par les orifices des sondages (Ch. Durand, Industr. minér. Lorr.,1893, p. 25).− 1reattest. 1893 id.; de crevasser, suff. -ment1*. |