| CREVARD, ARDE, adj. et subst. masc. A.− Pop. Petit crevard. Enfant mort-né. C'était bien un garçon à ne faire que des filles (...) et moi? Qu'est-ce que j'avais fait? Un petit crevard, un pauvre petit crevard crevé! (Vialar, Carambouille, 1949, p. 177). B.− Péj., p. hyperb. Malade sur le/au point de mourir. Tu es assommant, Antonin, avec ta santé. Quand on est si crevard que ça, on reste chez soi (L. Daudet, Mésentente,1911, p. 139): Anastasi, qui a été soigné chez Dubois, où est organisé un service d'infirmières, affirme qu'il est impossible de se figurer l'avidité, la soûlerie et le maquerellage de ces créatures, qui passent leur temps à proposer aux malades qui ne sont pas tout à fait crevards des femmes convalescentes de la maison.
Goncourt, Journal,1879, p. 5. Rem. Attesté ds Lar. encyclop., Lar. Lang. fr. Prononc. : [kʀ
əva:ʀ], fém. [-aʀd]. Étymol. et Hist. 1860 « moribond » (Goncourt, Journal, p. 861). Dér. de crever*; suff. -ard*. Fréq. abs. littér. : 13. |