| CRAQUETER, verbe intrans. Produire des craquements répétés et peu sonores. Mon compagnon fit craqueter un cigare entre ses doigts (A. Arnoux, Écoute s'il pleut,1923, p. 64).M. Robert toisa la salle en faisant craqueter ses bottes (Pourrat, Gaspard,1925, p. 69).− Spéc. [Le suj. désigne un oiseau (cigogne, grue, etc.)] Crier. Cf. craquer1A 3 et craquètement. − P. anal. La cigale craquette (Les Omnibus du lang.,1835). Rem. On rencontre ds la docum. un emploi du part. prés. adj. La grosse femme boiteuse s'en allait (...) et se comprimant la poitrine, comme si elle avait voulu l'enfoncer en elle-même cette bête craquetante et pouffante (La Varende, Am. sacré et am. prof., 1959, p. 377). Prononc. et Orth. : [kʀakte], (je) craquette [kʀakεt]. Ds Ac. 1694-1932. Fait partie des verbes qui changent [ə] muet en [ε] ouvert devant syll. muette. Ac. 1932 : craquette, cf. aussi Nouv. Lar. ill.-Lar. Lang. fr. et Rob.; craquète ds Besch. 1845, Lar. 19e, Littré (à cause de craquètement), DG et Guérin 1892. Étymol. et Hist. 1. 1538 « faire un bruit sec et répété » (Est., s.v. crepo); 2. mil. xvies. en parlant d'un oiseau (Du Bellay
Œuvres, éd. H. Chamard, IV, 142 ds IGLF). Dér. de craquer1*; suff. -eter*. Fréq. abs. littér. : 8. |