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CRAMPONNEMENT, subst. masc.
Action, fait de (se) cramponner.
A.− [Correspond à cramponner B 1] Action de s'agripper à quelque chose. Le cramponnement désespéré à ces petites mains (A. Daudet, Évangéliste,1883, p. 125).
B.− Au fig.
1. [Correspond à cramponner A 2 b] Fait d'importuner quelqu'un. Une rupture l'exaspérait, avec des scènes, les allusions, les cramponnements de la femme abandonnée (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Passion, 1882, p. 825).
2. [Correspond à cramponner B 2]
a) Effort fait pour conserver quelque chose. Du ridicule cramponnement de Berthelot au ministère (E. et J. de Goncourt, Journal,1887, p. 679).Les moribonds dont le cramponnement à l'existence ne s'explique pas (Frapié, Maternelle,1904, p. 211).Le cramponnement de certains à un système abject (Benda, Fr.,1945, p. 229).
b) Tension de la volonté. Ce qui m'a sauvé, c'est une certaine obstination, certaine force de cramponnement qui me retenait secrètement de lâcher prise (Gide, Journal,1945, p. 282).
Prononc. : [kʀ ɑ ̃pɔnmɑ ̃]. Étymol. et Hist. 1872 (Goncourt, Journal, p. 891). Dér. de cramponner*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér. : 14.