| CRAMER, verbe. A.− Emploi trans., pop., vx. Brûler légèrement, roussir. Elle a cramé un mouchoir en le repassant (Davau-Cohen1972). Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes., les éd. d'Ac. exceptées. − Spéc., arg. Cramer une sèche. Allumer, griller une cigarette. Le pion m'a pigé à cramer une sèche et m'a collé pour dimanche (Rigaud, Dict. arg. mod.,1881, p. 292). Rem. Attesté aussi ds Rigaud, Dict. jarg. paris., 1878; Larch. Suppl. 1880; France 1907; Esn. 1966. B.− Emploi intrans., pop. Brûler, flamber, se consumer (en « attachant »). Et mes haricots blancs que je ne surveille pas, qui risquent de cramer (Arnoux, Solde,1958, p. 236). Prononc. : [kʀame], (je) crame [kʀam]. Étymol. et Hist. 1823 (J. B. L., Gascon. corr.); 1861 Clermont-Ferrand (Mege). Adaptation de l'a. prov. cramar « brûler », var. relevée en Gascogne, Limousin et Auvergne (Levy Prov. t. 1; Mistral), de l'a. prov. cremar (xiiies. ds Rayn.) issu du lat. class. cremare « brûler ». Fréq. abs. littér. : 1. Bbg. Henry 1960, p. 181. |