| COUVRE-PIED(S),(COUVRE-PIED, COUVRE-PIEDS) subst. masc. A.− Vx. Couvre-lit, dessus de lit : 1. Pour donner une idée des fantaisies de Tullia, qu'il me suffise de vous parler d'un détail. Le couvre-pieds de son lit est en dentelle de point d'Angleterre, il vaut dix mille francs.
Balzac, Un Prince de la Bohême,1840, p. 386. B.− Usuel, AMEUBL., LITERIE Pièce de laine épaisse ou de coton piqué, ou édredon qu'on étend sur les draps et la couverture, à mi-longueur du lit pour en accroître la chaleur. Couvre-pied à fleurs; grand-couvre-pieds de laine. Arracher le couvre-pied (cf. Zola, Pot-Bouille,1882, p. 244).La longue enfilade des lits garnis de leurs couvre-pieds bruns se perdait dans l'ombre confuse de la chambre (Courteline, Gaîtés esc.,I, Nouv. malade, 1885, I, p. 178): 2. Le bonhomme gisait sur un mauvais lit, n'avait qu'une maigre couverture et un couvre-pied ouaté fait avec les bons morceaux des vieilles robes de Madame Vauquer.
Balzac, Le Père Goriot,1835, p. 148. Prononc. et Orth. : [kuvʀ
əpje]. Au sing. les 2 var. (avec ou sans s) sont admises ds DG, Rob., Pt Rob., Dub., Pt Lar. 1968 et Lar. Lang. fr. Enregistré couvre-pieds au sing. comme au plur. qui semble la graph. la plus logique ds Land. 1834 et Besch. 1845. Ds Fér. Crit. t. 1 1787, Gattel 1841, Nod. 1844 et Littré ont écrit couvre-pied au sing. et couvre-pieds au plur. Littré souligne cependant qu'il serait mieux de choisir entre couvre-pieds et couvre-pied dans tous les cas. Étymol. et Hist. 1696 (J. Guiffrey, Inv. mobilier Louis XIV, II, p. 429). Composé de la forme verbale couvre (couvrir*) et de pied*. Fréq. abs. littér. : 50. |