| COUTURER, verbe trans. A.− Vx. Coudre. (Attesté ds Nouv. Lar. ill., DG, Guérin 1892, Lar. 20e). B.− Marquer de coutures, de cicatrices. Il était assez joli garçon : la petite vérole le coutura à vingt ans (Ponson du Terr., Rocambole,t. 1, 1859, p. 126). − P. ext. Marquer de traces profondes, de sillons ... Les rides qui lui couturaient la face, donnaient à son visage les raideurs et les ombres profondes d'un masque sinistre (Zola, M. Férat,1868, p. 123).Les vieilles routes marchandes (...) couturaient çà et là profondément la perspective fuyante des campagnes (Gracq, Syrtes,1951, p. 324). Prononc. et Orth. : [kutyʀe], (je) couture [kuty:ʀ]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. A. xves. [ms.] cousturer « coudre » (L'Ord. de cheval., Ars. 3240, fo6 rods Gdf.) − xvies. couturer (B. Desmarins, Le Rousier des Dames ds Anc. poésies fr., t. 5, p. 202). B. Av. 1787 couturé adj. « couvert de cicatrices » (Rétif ds Fér. : Affreusement coutûré, il n'a pas de nez); 1833 couturer « couvrir de cicatrices (en parlant d'une blessure) » (Balzac, Marana, p. 62). Dér. du rad. de couture*; dés. -er, suff. -é*. Fréq. abs. littér. : 4. |