| COURT(-)CIRCUITER, COURCIRCUITER,(COURT CIRCUITER, COURT-CIRCUITER) verbe trans. A.− Mettre en contact par un court-circuit. [Dans l'émission radiotélégraphique] On court-circuite une résistance intercalée dans le primaire de telle façon que le manipulateur abaissé, les étincelles éclatent (J. Mercier, Traité radio-électr.,t. 1, 1937, p. 39). − P. métaph., fam. Échauffer comme par un court-circuit. Ça a vraiment valu le croquis. Sa bouille de métis courcircuitée par la colère (Simonin, Touchez pas au grisbi,1953, p. 130). B.− Mettre hors circuit, contourner quelque chose de manière à l'isoler : 1. Une batterie continue comporte de quatre à seize chaudières − le plus souvent dix − communiquant entre elles par une canalisation pourvue de robinets, ce qui permet de courtcircuiter une chaudière afin de la visiter, de la nettoyer ou de la réparer.
J.-J. Chartrou, Pétroles naturel et artificiels,1931, p. 79. − Au fig. Laisser de côté quelque chose ou quelqu'un afin d'atteindre plus directement ou plus rapidement son but (en utilisant généralement une voie plus courte que la normale); agir à la place de quelqu'un. Courcircuiter les bureaux : 2. Qui furent « court-circuités »? Les intermédiaires. « De notre champ à votre table », telle est la formule de ces paysans bretons et normands.
Combat,9 nov. 1953, p. 1, col. 2. Prononc. et Orth. : [kuʀsiʀkɥite], (je) court-circuite [kuʀsiʀkɥit]. Var. en 1 seul mot courtcircuiter, courcircuiter (supra B ex. 1 et au fig.). Étymol. et Hist. 1931 (Chartrou, loc. cit.); 1953 fig. (Combat, 9 nov., p. 1, col. 2). Dér. de court-circuit*; dés. -er. |