| COURAILLER, verbe intrans. Courir de côté et d'autre. Il ne faut plus courailler dans Belleville avec des gâteaux et des sucres d'orge (Halévy, Criquette,1883, p. 48).− Au fig. Mener une vie frivole : Si vous voulez bien sérieusement travailler, j'ai quelques économies, je vous prêterai mois par mois l'argent nécessaire pour vivre, mais pour vivre strictement et non pour bambocher, pour courailler!
Balzac, La Cousine Bette,1846, p. 61. Rem. Guérin 1892 et Lar. Lang. fr. enregistrent le subst. fém. couraillerie. Action de courailler. Prononc. : [kuʀ
ɑje], (je) couraille [kuʀ
ɑ:j]. Étymol. et Hist. 1. 1732 « courir çà et là » (Père Grégoire, Dict. fr.-celt. ou fr.-bret., p. 225 ds Fr. mod., t. 12, p. 63); 2. 1838 « mener une vie débauchée » (Ac. Compl. 1842). Dér. de courir*; suff. -ailler*. Fréq. abs. littér. : 3. DÉR. Courailleur, euse, subst.Personne qui couraille, qui mène une vie légère. Il nous parle du père, bellâtre, magnifique garde national, courailleur, homme à bonnes fortunes, permettant parfaitement le ménage à trois (Goncourt, Journal,1860, p. 745).− 1resattest. a) 1845 (Saubinet, Vocab. lang. rémois, Reims, p. 28 : petit polisson qui court partout). b) 1860 « qui court les femmes » (Goncourt, loc. cit.); de courailler, suff. -eur2*. − Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − Darm. 1877, p. 120. − Mat. Louis-Philippe 1951, p. 70. |