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COUPERET, subst. masc.
A.− Gros couteau à lame large et courte, utilisé pour dépecer, trancher ou hacher la viande. Jésus, dextrement, d'un grand coup de couperet, ouvrit de haut en bas le ventre du taureau (Montherl., Bestiaires,1926, p. 565):
1. ... tout son corps s'ébranlait, il lui semblait qu'on la fendait à l'aide d'un couperet très lourd, comme elle avait vu séparer les bœufs, dans les boucheries. Zola, La Joie de vivre,1884, p. 1099.
B.− P. ext. Lame tranchante, en particulier lame de la guillotine. Dans l'espace d'un demi-siècle, deux têtes royales ont pu tomber en Angleterre, l'une sous un couperet royal, l'autre sur un échafaud populaire (Hugo, Rhin,1842, p. 471).Le spectre de 93 reparut, et le couperet de la guillotine vibra dans toutes les syllabes du mot république (Flaub., Éduc. sentim.,1869, p. 121):
2. Mais tout le monde sait que le couperet de la raison d'état trancha bien d'autres têtes que celles des ennemis de la révolution. C'est que dans la rainure glissante, il n'y a point de cran d'arrêt. La raison d'État, elle, est de logique absolue. Clemenceau, L'Iniquité,1899, p. 38.
C.− P. méton., TECHNOL. Masse très lourde, munie d'un tranchant à chaque extrémité, utilisée pour fendre les pavés.
Prononc. et Orth. : [kupʀ ε]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1328 couperés plur. « coutelas » (Archives administratives de Reims, II, 486, Varin ds R. Hist. litt. Fr., t. 8, 1901, p. 497); 1347 coupperet (Depoin, Livre de raison de l'abbaye St Martin de Pontoise, p. 109 ds Thomas (A.) Nouv. Essais, p. 361); 1794 couperet national « guillotine » (ds Brunot t. 9, 2, p. 877). Dér. de couper*, suff. -erez (-aricius, v. Thomas, loc. cit.) devenu -eret p. anal. avec des mots déclinables tels que mantelez-mantelet v. Nyrop t. 3, 126 et 214. Fréq. abs. littér. : 66. Bbg. Lew. 1960, p. 163. − Rog. 1965, p. 89. − Thomas (A.). Nouv. essais. 1904, p. 102, 361.