| COUPAGE, subst. masc. A.− Rare. Action de couper. Un problème minuscule, un coupage de cheveux en quatre (Romains, Hommes b. vol.,1939, p. 244).La préparation des fruits comporte des opérations variables suivant les fruits à traiter triage, lavage, (...) coupage en morceaux (Brunerie, Industr. alim.,1949, p. 34). B.− P. anal. [Avec l'idée de rompre l'unité de qqc.] Action de mélanger un liquide à un ou plusieurs autres liquides pour en modifier les propriétés ou les qualités, de manière à en augmenter ou en diminuer la force. Le coupage du lait, des vins; vins de coupage. Coupage de l'huile minérale au moyen d'une petite quantité d'huile de colza (Chartrou, Pétroles nat. et artif.,1931, p. 147): Ce cabaretier tire de ses fûts une symphonie de jus de vigne tous des plus prestigieux : (...) vinos tintos, moelleux, délicats, intelligents, profonds, et par-dessus tout sincères, vierges de l'alchimie et des coupages qui corrompent les plus beaux crus; ...
T'Serstevens, L'Itinéraire espagnol,1933, p. 48. − P. méton. Mélange obtenu par cette opération. Pour la préparation des vins de champagne, on fait emploi de diverses qualités de vins que l'on mélange dans un foudre d'une façon parfaite pour que le coupage soit homogène (Brunet, Matér. vinic.,1925, p. 511). Prononc. et Orth. : [kupa:ʒ]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1364 « action de couper » (Compte de J. du Four, A.N. KK 3b, fo35 vods Gdf. Compl.); 1836 coupage (des vins et des liqueurs) (Land.). Dér. de couper*; suff. -age*. Fréq. abs. littér. : 10. |