| COULURE, subst. fém. A.− Écoulement d'un liquide. Coulures de boue (Romains d'apr.Lexis1975). − AGRIC. Cause accidentelle qui empêche la fécondation de la fleur en faisant couler le pollen. Coulure de la vigne : 1. L'incision annulaire pratiquée avant floraison permet de réduire la coulure et peut également provoquer un meilleur développement des baies.
L. Levadoux, La Vigne et sa cult.,1961, p. 58. B.− P. méton. 1. Ce qui s'écoule; liquide, masse pâteuse ou visqueuse qui s'écoule et les traces qu'ils laissent. Faire disparaître les coulures de ciment (Lambertie, Industr. pierre et marbre,1962, p. 98): 2. ... on aperçut les faisceaux alignés, les canons des fusils réguliers et clairs, où filaient des reflets rouges, pareils à des coulures fraîches de sang...
Zola, La Débâcle,1892, p. 21. − Spéc. Métal en fusion qui s'échappe à travers les joints du moule. 2. Ce qu'on fait couler; en partic. filin d'une senne portant, en haut, des flotteurs, en bas, des plombs. Prononc. et Orth. : [kuly:ʀ]. Ds Ac. depuis 1694. Étymol. et Hist. 1. xiiies. coleüre « liquide (ici médicament) obtenu par infusion et filtration » (Le Livre des Simples médecines, éd. P. Dorveaux, 5 ds Mél. Lecoy, p. 543 : Faiste cuire ceste herbe meismes en eve, et en cele coleüre metez bren, et faites clystere); en a. et m. fr. (T.-L. et Gdf. Compl.); 2. 1331 « mouvement d'un liquide qui coule » p. anal. coleure de la vigne (Compte d'Oudart de Lagny, A.N. KK 3 a, fo111 rods Gdf. Compl.); d'où a) 1690 coulure de métal (Fur.); b) 1846 « trace laissée par ce qui a coulé » (Balzac, Lettres étr., t. 3, p. 349 : des coulures de cire sur les mains). Dér. du rad. de couler*; suff. -ure*. Fréq. abs. littér. : 16. Bbg. Le Breton Grandmaison. Le Monde de la limonade. Vie Lang. 1971, p. 545. − Termes techn. fr. Paris, 1972, p. 80. |