| COULISSER, verbe. A.− Emploi trans. 1. TECHNOL. Garnir de coulisse(s). 2. COUT. Coudre à points devant le rempli d'une étoffe, pour y faire passer une coulisse ou pour la froncer. Rem. Emplois attestés ds DG, Nouv. Lar. ill.-Lar. Lang. fr., Rob., Quillet 1965. − Emploi pronom., rare. P. anal. Se plisser. La bouche de la vieille se coulisse (Martin du G., Vieille Fr.,1933, p. 1054). B.− Emploi intrans. Glisser le long d'une coulisse : 1. Parmi les belles serrures qui nous restent, citons celle d'une grille de crypte de Saint-Sernin de Toulouse. Le palastre est encadré d'un fer carré, tordu et rivé, la boîte où coulisse le pène est gravée artistement, le pène est manœuvré à l'aide d'un bouton ciselé en coquille Saint-Jacques.
F. Fillon, Le Serrurier,1942, p. 21. − P. métaph. ♦ [Le suj. désigne une pers.] :
2. M. Percepied était exactement un double-mètre mal replié avec des bras de singe et une tête de perroquet. « Monsieur Debucourt? − Monsieur Percepied, peut-on envoyer ce particulier-là aux usines Wisner? » le double-mètre coulissa sur lui-même et l'œil de perroquet se fixa sur Armand : « Peuh! Peuh! » dit-il.
Aragon, Les Beaux quartiers,1936, p. 495. ♦ [Le suj. désigne une chose] Des nuages gris de carême, marchant à des vitesses différentes, coulissant, dirait-on, les uns sur les autres (Morand, Eur. gal.,1925, p. 26).Est-ce que les réponses peuvent coulisser ainsi dans les questions? (Morand, Folle am.,1956, p. 34). Rem. On rencontre ds la docum. coulissant, ante, en emploi adj. Des rideaux coulissants de bois articulé qui glissent latéralement (Cain, Transform. Bibl. nat., 1959, p. 25). Prononc. : [kulise], (je) coulisse [kulis]. Étymol. et Hist. A. 1. 1671 hérald. coulissé « muni de herse (d'un château, d'une tour) » (Pomey); 2. 1866 « muni d'une coulisse » tiroir coulissé (Lar. 19e). B. 1. 1890 coulisser « garnir de coulisse » (DG); 2. 1908, juil. intrans. « glisser sur une coulisse » (Lar. mens. t. 1, p. 273). Dér. de coulisse*; A suff. -é*; B dés. -er. Fréq. abs. littér. : 9. |