| COULANT, ANTE, part. prés. et adj. I.− Part. prés. de couler*. II.− Adjectif A.− [Renvoie au sens physique du verbe intrans.] − [En parlant d'un liquide] Qui coule bien : 1. ... de temps en temps, de ses deux omoplates rapprochées et resserrées, elle [la Faustin] s'amusait à retenir, un instant, en son chatouilleux cheminement, la goutte d'eau coulante dans le creux de son dos.
E. de Goncourt, La Faustin,1882, p. 286. ♦ En partic. Vin coulant. Vin qui se boit aisément. On dit parfois d'un vin moelleux qu'il est coulant, qu'il est tendre (Ali-Bab, Gastr. pratique,1907, p. 130). B.− [Renvoie au sens fig. du verbe; notion de facilité et de complaisance] 1. [En parlant de l'expr. écrite ou orale] Aisé, facile, naturel. Prose, vers, style coulant(e) : 2. Il (...) avait au contraire le respect de la vieille prononciation si légère et si coulante et qui de nos jours s'alourdit malheureusement.
A. France, Bergeret à Paris,1901, p. 106. 2. [En parlant d'une pers.] Qui agit avec le souci de donner satisfaction, d'être complaisant; qui en rabat (de ses exigences) : 3. Et, quand elle sut [madame Bourdieu] qu'il s'agissait d'une pension de quatre mois, elle devint coulante, finit par accepter un prix fait de six cents francs...
Zola, Fécondité,1899, p. 175. 3. P. anal. Nœud coulant. Nœud qui se serre ou se desserre facilement par glissement. Prononc. et Orth. : [kulɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Ds Ac. depuis 1694. Fréq. abs. littér. : 434. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 413, b) 1 095; xxes. : a) 791, b) 429. DÉR. Coulamment, adv.,peu usité, vx. [En parlant de l'expr. écrite ou orale] De façon coulante, aisée. La Fontaine a trouvé pour l'expression de ses vœux, de ses regrets et de ses goûts, un alexandrin plein et facile qui sait rendre coulamment le naturel, la tendresse, la hauteur de l'âme et l'indulgence, et qui se loge de lui-même dans la mémoire (Sainte-Beuve, Caus. lundi,t. 7, 1851-62, p. 523).− Dernière transcr. ds DG : kou-la-man. Ds Ac. 1694-1878. − 1reattest. 1582 « d'une manière aisée, naturelle » (F. Bretin, trad. de Lucien, Comment il faut escrire une histoire, 55 ds Hug.), qualifié de ,,peu usité`` ds Lar. 19e; de coulant, part. prés. adj. de couler* « laisser glisser sans heurt, doucement », suff. -ment2*. BBG. − Duch. Beauté 1960, p. 145. − Esnault (G.). Lois de l'arg. R. de Philol. fr. 1925, t. 37, p. 7. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 72. |