| COUFFE, subst. fém. Région. (Provence et dans les ports de la Méditerranée). Ample panier, flexible et résistant, servant à faire des balles pour le transport de produits variés. Synon. banne, manne, balle3.Couffes de toile ou de paille de riz; ânes, mulets, chargés de couffes gonflées de légumes et de fruits. Des couffes de paille tombaient les pétales de roses et les fleurs de l'oranger (Maurois, Mes songes,1933, p. 34):Derrière eux, marchaient dans les sillons des glaneurs, avec des couffes de sparterie où ils serraient les épis moissonnés, et qu'ils portaient sur leur épaule ou suspendus à une barre transversale, aidés par un compagnon, ...
T. Gautier, Le Roman de la momie,1858, p. 265. − P. méton. Contenu de ce panier. Une couffe de figues, d'olives. Antipas lui en promit tout un chargement, avec trois couffes de ce véritable baume, qui avait fait convoiter la Palestine à Cléopâtre (Flaub., Trois contes, Hérodias, 1877, p. 185). − PÊCHE. Couffe de palangre. Panier plat, circulaire, bordé d'hameçons, et immergé pour la pêche en mer. Prononc. et Orth. : [kuf]. Var. cou(f)fle ds Lar. 19e-20eet Rob. Écrite avec 1 f ds Rob. Étymol. et Hist. 1665-66 « grand panier » (J. Thévenot, Suite du Voyage du Levant, 1674, p. 242 ds Fr. mod., t. 21, p. 293). Empr. à l'a. prov.que l'on peut déduire du m. fr. coffe « baquet », attesté au Languedoc de 1472 à 1497 (Gdf.), prov. coufo (Mistral), lui-même empr. prob. par l'intermédiaire du cat. cofa « panier, cabas » (1331 ds Alc.-Moll.) à l'ar. quffa « id. », attesté dès le xes. d'apr. Cor., s.v. cofa. L'ar. lui-même est à son tour empr. au b. lat. cophinus ou au gr. κ
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ς (v. coffre). Cf. FEW t. 19, p. 97 b, s.v. quffa. Fréq. abs. littér. : 29. |