| COUDER, verbe trans. Plier, courber en donnant la forme d'un coude, d'un angle saillant. Couder une barre de fer, un tuyau de conduite. − Emploi pronom. réfl. Former un coude, un angle. La rivière (...) fut abandonnée au point où elle se coudait vers le sud-ouest (Verne, Île myst.,1874, p. 84).Les tuyaux de descente se coudaient aux étages (Zola, Assommoir,1877, p. 414): ... dans le Midi on laisse courir les vignes sur le sol, car les sarments, en rampant sur la terre la préservent du dessèchement pendant l'été, et en se coudant favorisent la fructification.
R. Brunet, Le Matériel viticole,1909, p. 87. Rem. On rencontre ds la docum. les dér. a) Coudage, subst. masc. Action de couder. Coudage de tuyau (Robinot, Vérif., métré et pratique trav. bât., t. 4, 1928, p. 124); coudage à froid (Id., ibid., p. 112). Bon nombre de serruriers préféraient l'emploi de pentures placées à l'intérieur en évitant le coudage (Fillon, Serrurier, 1942, p. 12). b) Coudure, subst. fém. Forme, partie coudée. Il y a des siècles dans la charpente vivante de ce chêne et dans les coudures de ses rameaux (Lamart., Raphaël, 1849, p. 292). L'estomac (...) subit un allongement avec coudure à sa partie inférieure (Macaigne, Précis hyg., 1911, p. 177). Prononc. et Orth. : [kude], (je) coude [kud]. Ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. [1493 colder (?) en parlant d'une opération de viticulture (J. Aubrion, Journ., Larchey ds Gdf., s.v. colder)]; 1601 part. passé adj. tuyau coudé (Ber. de Verville, Cab. de Minerve, fo118 vods Gdf. Compl.); 1680 terme de tailleur « faire le coude d'une manche » (Rich.). Dér. de coude*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 13. |