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COUDOIEMENT, subst. masc.
A.− Action de coudoyer quelqu'un, ou quelque chose, ou de se coudoyer mutuellement; résultat de cette action. Le lieutenant Théodule fut absolument décontenancé par ce coudoiement inattendu d'un sépulcre (Hugo, Misér., t. 1, 1862, p. 764):
1. Jamais Paris, dans la criée courante des journaux de ce soir, dans l'enchevêtrement des voitures, dans la rapidité volante des bicycles, dans la ruée affairée des gens, dans le coudoiement brutal des passants, ne m'est apparu si nettement comme une capitale d'un pays de la folie, habitée par des agités. E. et J. de Goncourt, Journal,1894, p. 679.
B.− P. ext. et au fig.
1. [En parlant de pers.] Contact fréquent ou habituel avec quelqu'un. Synon. coude à coude, côtoiement, rencontre, fréquentation.Les coudoiements de la rue, des trottoirs :
2. Ils connaissent cette pudeur de la douleur après les deuils cruels, cette inquiétude du contact, des propos, des regards d'autrui : des curieux, des indiscrets, des heureux. Ils les défendent de ce froissement des hommes, de ce coudoiement de la vie... Pesquidoux, Le Livre de raison,1925, p. 31.
2. [En parlant du comportement de pers., de choses abstr. les concernant] Existence côte à côte. Un moraliste d'autrefois aurait dit de bien belles choses sur (...) le coudoiement de cette élégance et de cette misère (Maupass., Sur l'eau,1888, p. 264).
Prononc. et Orth. : [kudwamɑ ̃]. Cf. aboiement. Étymol. et Hist. 1832 (Hugo, Dernier jour, 284 [Hetzel-Quantin] ds Quem. Fichier). Dér. du rad. de coudoyer*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 49. Bbg. Quem. 2es. t. 2 1971; Fichier.