| COUCHETTE, subst. fém. A.− Vieilli, littér. Lit simple, sans ciel ni tour et généralement sans rideau : 1. ... les meubles étaient modernes (...). Le lit à colonnes chastement drapé de vieille perse à ramage était remplacé par une couchette de noyer garnie du rideau à flèche; ...
Nerval, Les filles du feu,Sylvie, 1854, p. 615. ♦ Mignon de couchette. Jeune galant. Rem. Attesté ds Lar. 19e-Lar. Lang. fr., Littré et DG. B.− Usuel. Petite couche, lit étroit, plus ou moins rudimentaire, peu confortable, parfois escamotable. Couchettes superposées. Tout ce logis de Gaverni est nu, dur, comme une couchette de cénobite (Goncourt, Journal,1859, p. 611).Une chambre (...) où l'on voyait deux couchettes d'enfants, sans matelas (Flaub., Trois contes, Un Cœur simple, 1877, p. 5). − En partic. 1. MAR. Lit de bord. Je descendis (...) dans ma cabine obscure; je me jetai sur ma couchette de marin (Loti, Mariage,1882, p. 202).Je fais retenir une couchette dans le bateau qui quitte le 2 mai Marseille pour Tunis (Gide, Journal,1942, p. 115). 2. CH. DE FER. Banquette escamotable ou non, aménagée de manière à pouvoir y dormir. Réserver une couchette; compartiment à couchettes; wagon (à) couchettes; trains autos couchettes. D'autres voyageurs pouvaient survenir. Ça ne leur était pas défendu! Il n'avait pas loué les quatre couchettes (Malègue, Augustin,t. 2, 1933, p. 410): 2. C'est grâce à des fantasmagories de tout genre que j'ai pu avoir in extremis couchette à l'aller, sleeping au retour, et les deux avec inconnus au-dessus. Je n'aime pas cela. Les deux couches, en outre, dures comme des planches nues.
Valéry, Correspondance[avec Gide], 1940, p. 521. Prononc. et Orth. : [kuʃ
εt]. Ds Ac. depuis 1694. Étymol. et Hist. 1374 couchete « petit lit » (Inventaire mobilier des ducs de Bourgogne, I, 405 ds IGLF); spéc. dans un bateau 1882 (Loti, loc. cit.); 1908 ch. de fer (G. Leroux, Parfum, p. 29). Dér. de couche*; suff. -ette*. Fréq. abs. littér. : 195. Bbg. Straka (G.). En relisant Menaud, maître-draveur. In : [Mél. Imbs (P.)]. Trav. Litt. Strasbourg. 1973, t. 11, no1, p. 291. |