| COUCHERIE, subst. fém. A.− [Correspond à coucher1II A] Rare, fam. Fait de se coucher, de se reposer au lit. Ces « coucheries », ces sommeils dans la journée, dont j'ai pris l'habitude (Goncourt, Journal,1885, p. 451): 1. ... j'ai dû, quatre fois, dîner dans le Haut Bosphore, et coucher par conséquent à l'hôtel, (...) Ces coucheries dans un lit étranger m'exaspèrent, et je m'étais informé d'un pied-à-terre quelconque à louer là-bas.
Farrère, L'Homme qui assassina,1907, p. 101. B.− [Correspond à coucher1III A 3] Pop., péj. Commerce charnel généralement illégitime ou fondé uniquement sur le plaisir. Mes coucheries avec des femmes moresques en Afrique (Goncourt, Journal,1889, p. 1000).Du moment qu'on a dans son service des hommes et des femmes mêlés, les intrigues se nouent et les coucheries commencent (L. Daudet, Ariane,1936, p. 80): 2. « Je n'ai vu dans le monde, disait M., que des dîners sans digestion, des soupers sans plaisir, des conversations sans confiance, des liaisons sans amitié et des coucheries sans amour ».
Chamfort, Caractères et anecdotes,1794, p. 93. Prononc. : [kuʃ
ʀi]. Étymol. et Hist. 1760 (Voltaire, Correspondance, lettre no4259, éd. Moland, t. 8, p. 540). Dér. de coucher1* « avoir des relations sexuelles »; suff. -erie*. Fréq. abs. littér. : 25. Bbg. Ritter (E.). Les Quatre dict. fr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, p. 386. |